Dans un monde post-apocalyptique, dans lequel les vampires ont frappé sans remord sur les cités, l’humanité a résisté et a réussi à combattre le plus terrible de ses ennemis. Rien ne permettait de détruire efficacement les vampires, sauf une chose, des prêtres, des hommes et femmes sélectionnés par l’église pour leurs dons exceptionnels au combat. Ces prêtres, guerriers de l’extrême, combattirent les vampires en les exterminant. Malheureusement, une nuit la nièce du prêtre (Paul Bettany) est enlevée après que sa famille soit tuée par une horde de vampires. Le voila partie à la poursuite de ses ravisseurs en compagnie d’un jeune sheriff (Cam Gigandet) à l’œil affûté et aux tirs rapides et précis. Les cités sont gouvernées par le pouvoir religieux ainsi ils occultent à la population la nouvelle menace qui arrive bientôt à leurs portes.
Le film Priest est une adaptation d’une série de comics éponyme de Min-Woo Hyung, dessinateur et scénariste coréen. Une grande différence les sépare néanmoins, le film situe l’action dans le futur alors que dans le comics, l’action se situe à différents moments du passé. Au début du film, un prologue en animation permet de situer l’histoire, le monde et les relations humains et vampires. Ainsi, nous pouvons facilement nous imprégner de ce monde.
Les vampires sont ici plus des bêtes que des humains, ils se déplacent à 4 pattes et ne possèdent pas d’yeux. Ils vivent en ruche et possèdent une reine. Le jour, ils dorment dans des cercueils de pierre gardés par des serviteurs humains. La transformation en serviteur se fait très facilement en une seule morsure. Par contre, la reine peut également donner naissance à un vampire qui aura l’apparence d’un humain. Il garde les aspects positifs de son ancienne vie d’humain : résistance à la lumière du soleil notamment. Et il gagne la force et la rapidité des vampires. Par contre, ils sont sensibles aux balles et autres décapitations ainsi qu’au feu.
Ce film commence avec, en guise d’introduction, un très bon film d’animation de Genndy Tartakovsky à qui l’on doit également Star Wars : La guerre des Clones. Malheureusement, le reste du film n’est pas de la même qualité. L’univers est superbe, les cités et les décors sont très beaux mais ça s’arrêtent là. Les pseudos scènes sentimentales ne tiennent pas la route et sont mêmes risibles. Les dialogues sont niais et ne collent parfois pas du tout avec l’ambiance. Les scènes d’actions qui s’allongent à grand renfort de courses poursuites dans le désert à plusieurs reprises nous donnent l’impression que l’histoire est creuse. On aurait aimé avoir un peu plus de détails sur l’univers gothique des cités ou encore des ruches de vampires.
Malgré un bon scénario et de belles images, nous finissons ce film avec un grand sentiment d’inachevé ou de réalisation pas aboutie. Au final, un film à réserver aux aficionados des vampires, de Mad Max, Matrix ou encore Blade Runner, tout cela mis dans un même film !