Une Comtesse Vampire doit absolument se nourrir du sang d’un vierge trois fois avant la nuit d’Halloween si elle veut la jeunesse éternelle. Elle envoie alors son fidèle serviteur Sebastian en chercher un. Pendant ce temps, Mark a envie de conclure avec sa copine Robin, mais elle ne se sent pas encore prête… Les amis de Mark ont alors l’idée d’aller faire un tour à Hollywood. Dans un bar de rencontres plutôt hot, Mark fait connaissance avec la comtesse, qui finit par l’emmener chez elle…
Cette comédie vaut surtout le détour pour être une des premières centrée autour de l’acteur Jim Carrey, qui obtint un incroyable succès quelques années plus tard avec Ace Ventura et The Mask. On suit donc ici les pas d’un adolescent vierge d’une vingtaine d’années. Frustré que sa petite amie ne semble pas plus pressée que ça de passer à l’acte, il finit par suivre deux de ses amis à Hollywood, et va y rencontrer une femme aussi belle que dangereuse. L’ensemble a certes un petit côté teenage movie des années 80, mais reste bien sympathique à visionner. Pas mal de petites blagues et clins d’œils parsèment le film (de la plaque d’immatriculation de la comtesse au bar à rencontres où échouent les ados au début du film), et le casting possède quelques seconds rôles assez amusants (dont le majordome gay, certes assez caricatural mais pour le moins bien joué). L’ensemble possède également quelques très bonnes scènes vraiment drôles et bien pensées (la scène de danse du bal en étant le point d’orgue), même si toutes les tentatives d’humour ne font pas forcément mouche.
Tout semble donc ici tourner autour du sexe et du sang, la problématique du héros étant d’avoir des relations sexuelles et celle de la vampire étant de s’abreuver trois fois de sang vierge avant Halloween, sous peine de voir sa beauté flétrir.
Le mythe du vampire est ici traité de manière très classique. On comprend très vite que le personnage de la comtesse est un ersatz de la comtesse Bathory, d’autant plus qu’elle a besoin de sang vierge pour rester jeune. Par contre, que ces vierges doivent être de jeunes hommes au lieu de jeunes femmes est assez nouveau dans le genre. Pour le reste, les vampires ici mis en scène ont besoin de boire du sang pour survivre, craignent le soleil (mais pas forcément les symboles religieux) et n’ont pas de reflet dans les miroirs. La journée, ils dorment dans des cercueils et s’éveillent à la tombée de la nuit.
Un film amusant mais qui accuse cependant son âge (côté musique comme décor, la filiation avec les années 80 est souvent assez pesante sur les films de cette époque). A noter la performance de Jim Carrey, dans la lignée des rôles qu’il aura par la suite.