Mävis et Jonathan convolent en justes noces dans l’hôtel du père de la jeune vampire. Quelques mois plus tard, Dracula apprend qu’il va être grand-père. Mais le futur héritier des Dracula sera-t-il humain, comme son père, ou vampire, comme sa mère ? Les premiers mois après la naissance ne laissent rien transparaître, Mävis décide donc d’élever son fils, Dennis, comme un être humain normal, envisageant de déménager aux États-Unis, près de ses beau-parents. Dracula n’est pour autant pas prêt à accepter de voir sa fille, son petit-fils et son beau-fils le quitter. Il met alors sur pied un plan qui lui permettra de réveiller le vampire qui sommeille, il en est persuadé, en Dennis.
À l’image du premier film, qui imaginait la rencontre entre un humain pur jus et les monstres qui vivent dans un hôtel perdu de Transylvanie, cette suite voit Dracula se confronter aux joies de la grand-paternité. Sur fond de tolérance, d’acceptation de la différence et d’amour filial, Genndy Tartakovsky convoque une nouvelle fois l’animation extrêmement dynamique du premier volet, son humour (les gags, s’ils ne sont pas tous très originaux, n’en font pas moins rire de bon cœur) et son affection pour les monstres classiques du cinéma fantastique, avec lesquels il joue avec un brio et un respect certain. Certes, il n’y a plus la surprise du premier opus, mais la magie opère toujours, d’autant que le film ne souffre pas de temps morts, et que cette suite propose son lot de surprises (l’arrivée de grand-père Vlad en tête).
Côté vampire, on apprend qu’un jeune vampire a jusqu’à cinq ans pour que ses canines lui poussent. Le cas échéant, il restera humain toute sa vie. Le grand-père vampire expliquera par ailleurs qu’une poussée tardive des canines n’est pas rare, et que la peur est un bon remède contre. En parlant du vieux vampire, force est d’avouer que les designer ont fait un travail poussé sur ce dernier, qui vit dans une grotte, sur son trône, dans une pièce dont le plafond est rempli de chauve-souris vampires. On verra également Mävis se parer d’un sombrero et de crème solaire pour passer outre le danger du soleil sur la peau des vampires. Par ailleurs, la VO joue beaucoup sur les détournements d’expressions avec le terme stake, ce que la VF à tendance à gommer.
Cette suite, si elle est un léger cran en-dessous du premier volet, n’en propose pas moins un très sympathique divertissement, dont les gags sont efficaces et l’action intensive. Les détournements des créatures du panthéon horrifique ne sont pas toujours très originales, mais le résultat est là, et l’ensemble propose un visionnage très agréable.