Pour protéger sa fille Mavis, le Comte Dracula fait construire un château la protégeant des humains. Mavis va donc grandir enfermée dans cette forteresse. Son père prenant soin d’elle et lui apprenant que les humains sont les pires êtres sur Terre. Puis lui vient l’idée d’utiliser ce bâtiment pour recevoir d’autres monstres. Voici donc, le premier complexe touristique pour monstres. Ils profitent ainsi de la sécurité du site et de tous les équipements : salle de balle, piscine… Sauf qu’un jour, un jeune humain arrive jusqu’à eux. Jonathan est le stéréotype du jeune adulescent insouciant, qui ne ferait pas de mal à une mouche.
Le Comte Dracula est présenté aux enfants de manière très classique pour son côté transformations en chauve-souris où pour les pouvoirs psychiques ainsi que pour la lévitation. Par contre, aucune référence (ou presque) au sang n’est faite. Ce sont des vampires très pacifiques. Les rôles sont ainsi inversés car les humains sont ici présentés comme les véritables monstres.
Après avoir participé à la série Star Wars : la Guerre des Clones, Iron Man 2, Genndy Tartakosky réalise, avec Hôtel Transylvanie, son premier film. Ce coup d’essai est déjà une belle réussite puisque le film a engendré 150 millions de dollars de recettes outre-atlantique.
Le parti pris du traitement très cartoon du film est très plaisant et fonctionne bien avec les plus jeunes. Côté animation, vous ne serez pas déçu. Tout y est très fluide, jusqu’à la cape de ce cher Dracula. Les personnages virevoltent sans arrêt.
Après un début attendrissant et amusant, la deuxième moitié du film est plus lassante. Les gags sont redondants et en rien originaux. Ces thématiques des parents protecteurs, de la tolérance ou de l’amitié sont abordés déjà dans la plupart des films pour enfants.
Hôtel Transylvanie souffre d’un manque de nouveauté. Ce qui est bien dommage car le début était prometteur. Les petites scènes cocasses et attendrissantes du début font bien sourire petits et grands. Je retiendrais également les enfants loup-garous qui nous donnent plusieurs scènes amusantes. Le travail de l’animation, des décors est de grande qualité. C’est un film distrayant mais qui ne restera pas dans les annales.
Veuf depuis que sa femme est décédée dans l’incendie de leur château, le comte Dracula veille jalousement sur Mavis, sa fille unique. Pour protéger cette dernière des êtres humains, il décide de se construire une demeure inaccessible, qui pourra en être servir de lieu de villégiature pour ses amis monstres. Quelques centaines d’années plus tard, alors que Mavis s’apprête à fêter son 118e anniversaire, un humain réussi à déjouer les pièges qui protège la demeure et en franchit le seuil.
Je l’attendais depuis un moment, ce film d’animation. Les premières images donnaient l’idée d’un projet puisant dans les racines du cinéma d’horreur américain, et le résultat final va totalement dans cette direction. On retrouve donc toutes la cohorte des monstres d’Universal (Frankenstein, La créature du lagon, le loup-garou, la momie,…) et d’autres grands noms (l’homme invisible, les gremlins,…), tous rassemblés dans un havre de paix construit par Dracula. L’occasion pour les scénaristes de proposer un nombre incroyable de référence aux oeuvres d’origines, à commencer par Dracula bien évidemment. Voire de faire des clins d’oeils à d’autres oeuvres incontournable de la pop-culture, de Star Wars à Twilight.
Le seul bémol aurait trait à l’absence de fond réel du film, dont le propos (qui s’articule autour des relations parents-enfants, de l’acceptation des différences, etc.) a forcément un air de déjà vu. Il n’en demeure pas moins que le rythme endiablé de l’ensemble et l’humour omniprésent permettent de ne pas s’ennuyer un seul instant. De l’arrivée des invités (qui introduit à une vitesse folle un nombre incroyable de personnages), à la course poursuite de la salle de balle (très chouette hommage à la fin de Star Wars IV), le film ne laisse aucun temps mort se faufiler entre les scènes. Le dynamisme de l’ensemble étant pour le moins bien rendu par le travail d’animation, vraiment superbe, à l’image de se Dracula qui semble glisser sur le sol lorsqu’il se déplace et dont la cape ne cesse de virevolter.
Les vampires sont bien évidemment au coeur du film. On découvre donc que Dracula est veuf et qu’il a eu une fille, qui possède les mêmes pouvoirs que son père, notamment se transformer en chauve-souris. Son père possède en sus les pouvoir d’hypnose et de télékinésie. Si tous deux craignent la lumière du soleil et dorment dans des cercueils, ils ne boivent pas de sang. Dracula explique en effet qu’ils sont plus confiant dans l’utilisation de substituts que dans celui du sang humain, dont ils ne peuvent pas juger a priori de la qualité. Notons, en sus, des clins d’oeil appuyé au Dracula de Lugosi (dans les mimiques de son homologue d’animation, notamment lorsqu’il hypnotise ses victimes, voire tout simplement dans son jeu très théâtral). A noter également quelques clins d’oeil à Twilight, notamment un détournement très réussi de la scène (ici inversée) où Bella découvre la nature vampirique d’Edward. Les croquis préparatoires utilisés dans le générique de fin donnent enfin l’impression que le chara-design s’est lourdement inspiré du château de Bran pour l’Hôtel du compte, ce que les amateurs ne peuvent que saluer.
Au final, même si les thématique sous-jacentes peuvent sembler peu originales, Hotel Transylvania est un divertissement très bien calibré, qui fera aussi bien plaisir aux enfants qu’aux parents nostalgiques des films d’horreur d’antan. Car si le film ne fait pas peur (malgré les scènes où Dracula voit rouge), il n’en demeure pas moins un hommage savoureux à tout un pan du cinéma fantastique et à ses personnages clés. Jamais ennuyeux, souvent drôle (même si tous les gags ne font pas forcément mouche), il en ressort un film amusant qui regorge de bonnes idées et permet de passer un bon moment de cinéma. Sans oublier que le Dracula de circonstance à un air appuyé de David S. Kara !