Derek Bliss, chasseur de vampires de son état, est envoyé en mission au Mexique pour y détruire ce qui semble être un nid de vampires. Malheureusement pour lui, l’équipe qu’on lui avait conseillé sur place est exterminée avant qu’il ait pu intervenir. Accompagné d’une vampire qui cherche à se guérir, d’un adolescent en manque d’argent de poche, d’un prêtre et d’un autre chasseur envoyé à la rescousse par son employeur, Derek va devoir jouer le tout pour le tout pour exterminer la maîtresse vampire locale et ses sbires.
Généralement, quand la suite d’une franchise au premier opus accrocheur sort directement en vidéo, sans passer par la case cinéma, on tombe bien souvent sur une copie bancale de l’opus original. Cette suite au Vampires de Carpenter ne déroge pas à la règle.
Le casting souffre de la comparaison avec son prédécesseur, Jon Bon Jovi étant loin d’égaler James Wood. La reine vampire du film fait également pâle figure comparée à Ian Griffith qui campait un Valek des plus cruels. De plus, Carpenter confie ici la réalisation à un certain Lee Wallace, connu par chez nous pour avoir commis « Il est revenu », ridicule adaptation du « Ca » de Stephen King. Vous l’aurez compris, peu de choses sont là pour sauver ce film du désastre. Un scénario qui pioche allégrement dans le premier opus (on nous refait le coup de la croix de Berzier), avec un cruel manque de rythme et d’action.
Aucune évolution à noter par rapport aux vampires mis en scène dans le premier opus, si ce n’est la présence ici d’un remède apporté par la science au vampirisme, remède certes éphémère mais prometteur. Ceci mis à part, on nous ressort les mêmes scènes d’exécution de vampires que celles du premier film. Revoici les câbles métalliques auxquels on va attacher les vampires afin de les traîner au soleil. Revoici également les rituels destinés à donner aux vampires le pouvoir de rester debout en pleine lumière. Le tout sans même se soucier d’innover un tant soit peu pour se démarquer du film précédent.
Vous l’aurez compris, ce second opus est une bien pâle imitation de son prédécesseur, réalisé à la va-vite et sans réelle saveur. On est pas loin des portes du navet cinématographique. A réserver pour les fins de soirées bien arrosées.
Au final, le constat est le même que pour le premier opus (en un peu plus aggravé cependant). La surenchère d’action et d’effets spéciaux fait un sort au potentiel scénaristique de ce film, qui fait de lui un énième blockbuster fantastique sans âme.