Après un premier opus réalisé par le grand John Carpenter et d’une qualité très honorable, un deuxième déjà plus contestable, voici donc le troisième épisode. A priori le dernier, d’autant plus que le nom de Carpenter n’apparaît plus au générique de celui-ci.
Connor, qui pratique le kickboxing et sa petite amie Amanda sont des touristes américains en visite en Thaïlande. Après une dispute Amanda erre dans les rues de Bangkok, et se fait aborder par un jeune homme qui lui propose de l’aider à retrouver son hôtel. Mais elle est finalement enlevée, et Connor découvre qu’elle est retenue par des vampires, sous l’égide d’un seigneur multiséculaire. Il tombe par hasard sur un autre groupe de vampires, qui eux ont fait le choix de ne pas boire de sang humain. Il y a aussi un groupe de chasseurs de vampires, des slayers, sous l’autorité de l’énigmatique Raines (Patrick Bauchau).
Patrick Bauchau, acteur belge surtout connu pour son rôle dans Le Caméléon, est d’ailleurs la seule tête connue du casting, qui navigue entre beaux gosses thaïlandais, actrice porno et kickboxers de cinquième zone. Tout a un côté cheap dans le film, de la musique trépidante aux scènes d’action (une poursuite à moto) se limitant à du muay thai mal filmé en passant par des scènes de sexe/transformation vampirique aux accents onirico/pornographiques. Le film est cependant réalisé de façon assez honnête, malgré le manque d’implication de tous les acteurs et la pauvreté des dialogues. On ne profite pas assez des décors thaïlandais, dommage.
Le récit met donc aux prises deux groupes de vampires, l’un ayant décidé de ne jamais prendre le fluide vital des humains, l’autre y puisant allègrement. Le schisme a eu lieu des siècles auparavant, à la faveur d’une éclipse du soleil. Et la rédemption ne pourra se faire qu’au moment d’une nouvelle éclipse, laquelle permettrait aux vampires de redevenir mortels. Mais Connor tombe à pic, puisqu’il va justement y avoir une éclipse totale deux jours après l’enlèvement d’Amanda… Les vampires sont forts (mais pas assez pour battre un gars qui pratique le kickboxing), ils peuvent faire des gros bonds, mordre les gens pour leur prendre leur sang. Ils gardent un certain nombre de victimes (de jeunes femmes, essentiellement) dans une grande pièce constamment plongée dans l’ombre, comme dans un garde-manger. Les câbles métalliques initiés dans le premier épisode sont toujours présents, mais sont assez mal utilisés.
Un ultime ( ?) épisode d’une franchise qui sonne son glas.