Après une première saison qui avait aiguisé notre curiosité, nous retrouvons les personnages de The Vampire Diaries pour une deuxième saison plutôt mouvementée. Tout d’abord, il faut souligner que la série prend définitivement ses distances avec le livre, ne puisant que le plus intéressant des idées de LJ SMITH et réinventant une histoire plus dynamique, plus jeune, plus accrocheuse.
Ce n’est plus un mystère, Katherine, la beauté aux dents longues qui fit des frères Salvatore des vampires est non seulement toujours en vie, mais aussi de retour et cette saison va nous permettre d’en savoir plus sur ses origines, son caractère et ses sentiments. Sa ressemblance avec Elena trouvera aussi une explication. Autour d’Elena, les choses évoluent. Les personnages secondaires s’affirment, les caractères se développent, les potentiels aussi. Il faut cependant dire qu’entre les anneaux de protection, les loups-garous, les vampires et les sorcières, il n’y a plus grand monde de simplement humain à Mystic Falls. D’autant que si les espèces se multiplient, les effectifs croissent eux aussi. Dans le passé révélé comme dans le présent les vampires sont finalement plus que nombreux. Les loups-garous voyagent en meute et les sorcières, même mortes, sont toujours présentes et forment une force magique terrible.
Alors que la première saison nous avait appris à adorer et détester Damon, le frère sombre et violent, on découvre sa vulnérabilité et son attachement sincère à Elena. Même si Katherine hante encore ses pensées au début de la saison, il prendra rapidement ses distances lorsqu’il se rendra compte de la véritable personnalité de celle qu’il aimât au point de lui offrir son âme. Sa conscience se développe au fil de cette saison et si l’utiliser n’est pas encore un automatisme, il se révèle parfois plus humain dans ses réactions que son frère.
Stefan, jusque là considéré comme un outsider de la classe vampire, droit dans ses baskets et blanc comme un agneau, laisse entrevoir un part plus sombre de lui, de son passé et de ses actes. Les auteurs jouent encore avec la différence des deux frères, mais en tentant de renverser les tendances. Ce qui se vérifie au fil de siècles cependant, c’est qu’ils ont beau se détester plus que tout, la haine qu’ils se portent n’a d’égal que l’amour qu’ils éprouvent en réalité l’un pour l’autre. Cette saison voit en effet la relation fraternelle se recréer au fil des épisodes, forte comme elle l’était avant l’arrivée de Katherine dans leur vie humaine. C’est sans doute aussi une manière de montrer qu’ils s’éloignent toujours un peu plus de Katherine pour se rapprocher d’Elena.
Elena qui est au centre d’une intrigue particulièrement dense. On en découvre un peu plus sur ses origines, sur sa ressemblance avec Katherine et il convient de souligner que l’actrice se défend vraiment bien. Elle passe de l’interprétation de Katherine à celle d’Elena avec une aisance déconcertante. Servie par ses origines slaves, elle interprète le rôle de Katrina, qui deviendra Katherine, avec une crédibilité certaine. Les confrontations entre Elena et Katherine sont d’ailleurs très réussies, du point de vue technique comme du point de vue artistique. Elena est aussi douce, discrète et sincère que Katherine est dure, manipulatrice et débridée.
Nina Dobrev passe donc de la femme vampire vieille de plus de 500 ans à la jeune fille de 17 ans très souvent et avec succès. Si Katherine est considérée comme une vieille vampire, il faut pourtant admettre que d’autres vampires qui vont arriver dans la série sont bien plus vieux. Les originaux sont les premiers vampires de la création. Ils vont se révéler pleins de surprises et dotés de capacités bien plus remarquables que celles des vampires que l’on connaissait jusque là. Eux aussi en ont après Elena, qui sera la clé de leur projet.
Alors que la première saison voyait se développer un triangle amoureux entre les deux frères et Elena, c’est encore plus compliqué maintenant avec l’arrivée de Katherine, bien décidée à reconquérir Stefan. Pourtant l’idée du triangle amoureux est maintenue autour de Caroline, la fille du shérif, qui va se révéler d’une nature différente dès les premiers épisodes de cette deuxième saison. Elle fait partie des personnages qui gagnent en épaisseur lors de cette deuxième saison. Tout comme Tyler, Matt, Bonnie et Jeremy. Ils ne sont plus seulement des faire-valoir, mais ont aussi un rôle prépondérant à jouer dans l’intrigue, sans oublier le mystérieux Alaric, qui est tout aussi sexy qu’un vampire, mais en plus vivant !
C’est une deuxième saison pleine de rebondissements, de réponses et de questions nouvelles. Elle dénote d’une maitrise technique à souligner, sans parler du talent des acteurs. Pour l’avoir suivie en VO, je dois dire qu’ils sont tous crédibles, même dans les situations extrêmes. Il faut aussi remarquer qu’elle persiste dans le refus de tout édulcorer pour coller à un public très jeune. Le sang est toujours présent, la mort rode de plus en plus et ne s’attaque pas qu’aux méchants. Il y a des passages vraiment émouvants, des scènes d’action plutôt renversantes et une intrigue qui se maintient jusqu’au final, un cliffhanger qui promet une saison 3 encore plus intrigante, avec un renversement de la vapeur bien plus marqué, bien plus captivant encore.