A la fin du XXIe siècle, une maladie provoquant une mutation génétique engendre une nouvelle race d’humains. Ils sont plus forts, plus rapides et plus intelligents. Redoutant leur nombre et leur pouvoir croissant, le gouvernement les fait enfermer, et leur fait subir de terribles tests avant de décider de les éliminer. Seule une femme, Violet, infectée par la maladie, est déterminée à protéger les siens, et à se venger de ceux qui ont créé ces « nouveaux humains ». Son unique espoir repose sur Six, un étrange petit garçon de dix ans…
Sorte de vision fururiste du mythe des vampires, Ultraviolet séduit surtout par son déluge d’effet spéciaux et son sens de la chorégraphie lors des combats. L’effet pos-Matrix est en effet bien là, le scénario quant à lui ne brille pas pour son inventivité, ni les acteurs par l’excellence de leur jeu.
En fait le gros souci de ce film est d’en faire trop (trop de bastons, trop de ralentis –le bullet-time à la Matrix nous est infligé sans retenue-, trop d’image de synthèse pas forcément super incrustée), à tel point qu’on se sent parfois davantage dans un jeu vidéo que dans un film. On ne peut nier que l’ensemble dégage un certain sens de l’esthétisme et du design (tout comme le premier Underworld ceci dit), mais qu’à part ça il a peu de chose à creuser. Le scénario nous rabat ainsi un monde futuriste où les personnes différentes (les vampires) sont traquées, emprisonnées, utilisées comme cobaye etc… Le meilleur des mondes et Bienvenue à Gattaca ne sont pas très loin, la finesse en moins…
Les vampires d’Ultraviolet sont très éloignés du schéma habituel du mythe. En effet, leur nom leur a été attribué en raison de l’origine du virus original (les pays de l’est), par les facultés qu’il développe (dont une certaine difficulté à supporter la lumière) et par le fait qu’il se propage via le sang. Pour le reste, si les vampires sont ici physiquement très résistants et doués d’une vitesse incroyable, ils n’en sont pas moins mortels, leur espérance de vie étant réduite au plus bas par le dit virus. Ils ne craignent ni les pieux, ni l’eau bénite, ni les crucifix, etc… on est donc ici face à des vampires d’origine purement scientifique.
Au final, on ne retiendra pas grand chose de ce film sinon le souci apporté au côté visuel, le reste ressassant avec peu de créativité des éléments déjà vus de nombreuses fois.