Bonjour Fabien. Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore ?
Bonjour, donc je suis Fabien Fernandez, illustrateur depuis longtemps, connu aussi sous le pseudo de Fablyrr dans le domaine du jeu de rôles ou j’ai fait mes premières armes. Aujourd’hui j’ai le plaisir d’être l’illustrateur de la collection Frissons dirigée par Anne Martinetti. À côté de cela je suis aussi auteur/illustrateur d’albums jeunesse (Laponie, Voyage polaire éd. Nomades Croquemitaines éd. DuMont).
J’œuvre toujours dans le jeu de rôles aussi avec un jeu Project : Pelican (CDS éditions 2009), un autre que j’ai dirigé et qui va sortir sous peu (Nécropolice, XII Singes éditions) et un autre en cours d’écriture (Islendigar – CDS éditions).
Tu es partie intégrante de la collection Frissons depuis le premier opus. Comment t’es-tu retrouvé au poste de graphiste pour ce projet ?
Je suis seulement illustrateur de cette collection. Toute la charte graphique est pensée par les spécialistes des éditions Sirius. Mais en fait tout s’est fait rapidement. Un auteur talentueux connaît depuis longtemps la directrice de collection et lui a soumis mon travail, pensant que ça pourrait fonctionner pour Frissons. Après un contact ou il fallait répondre rapidement, j’ai soumis trois propositions. Et cela a plu à l’éditeur. Maintenant nous tenons un rythme d’une sortie tous les deux mois.
De manière globale, comment s’effectue le travail pour les différentes couvertures de la collection. Prends-tu connaissance des ouvrages avant de commencer à travailler sur les propositions graphiques que tu fais à l’éditeur ? Qui décide de l’orientation visuelle de la couverture d’un des opus ?
De manière générale, Anne Martinetti m’informe des textes sélectionnés. Suivant le timing, elle m’informe du contenu ou je lis quelques extraits ou résumés. Ensuite je soumets deux propositions de couverture, une est validée et je la finalise avec d’éventuels ajustements. Mais c’est la version facile de la création. Ce qui est important c’est de rester dans un espace donné pour laisser de la place au titre et nom de l’auteur, mais aussi de se renouveler à chaque fois. Dis comme cela, ça paraît simple, mais si on ne fait pas attention, quand on baigne dans une collection, on n’a pas assez de recul et on retrouve trop de similitudes entre les couvertures. Heureusement, chez Sirius on a l’œil. Ce qu’il faut préciser aussi c’est qu’outre le travail de création et cadrage, on réfléchit aussi en amont à des gammes de couleurs pour bien différencier chaque tome au premier regard.
Quelles techniques artistiques utilises-tu lors de la création d’une des couvertures de la collection ?
Suivant les sujets ou les supports j’utilise des techniques différentes. Pour Frissons c’est tout en numérique. Pour ceux qu’y s’y connaissent un peu plus, je travaille principalement avec Painter, qui permet un rendu à la craie qui me convient, et ajuste des fois avec Photoshop.
En tant qu’auteur, quel regard portes-tu sur le succès actuel du mythe du vampire ?
Le succès est toujours une bonne chose quand c’est intelligent. Dans la masse vampirique actuelle, on trouve de tout et mon seul regret serait que les auteurs talentueux français sont souvent mis en retrait par rapport aux Anglo-Saxons alors qu’à n’en pas douté il y a eu et il y a encore des belles plumes vampiriques. Après je ne suis qu’amateur du genre et je n’ai pas encore écrit sur le sujet. Toujours est-il que toute la richesse du mythe vampirique permet d’aborder moult sujets, et en cela j’espère que ça continuera longtemps. Malgré la nouvelle vague arrivant : les zombis.
Quelles sont tes premières et dernières rencontres avec un vampire (littéraire et/ou cinématographiques) ?
Je crois que mes premières rencontres doivent remonter à l’univers de Ravenloft (univers pour le jeu de rôles AD&D). Mon dernier est ma lecture en cours : Let me in de J. A. Lindqvist. Mais entre deux j’ai eu la chance d’être très bien entouré avec mon ami Jean Marigny qui reste LE spécialiste du genre et les auteurs comme Charlotte Bousquet, Fabien Clavel, Estelle Valls de Gomis, Guillaume Leabeau, etc.
Pour toi, comment peut-on analyser le mythe du vampire ? Qu’est ce qui en fait la pérennité ?
Le vampire est éternel non ? Je ne sais pas si j’ai assez de connaissances sur le sujet mais je pense que les thèmes du monstre et de l’humanité, Eros et Thanatos, ou simplement la quête d’identité restent de thèmes majeurs du genre et que ce sont eux qui lui donnent une très longue vie. D’autant plus que ces sujets sont très proches de questions existentielles d’adolescent, d’où je pense le succès de la BitLitt.
Quelle va être ton actualité dans les semaines et les mois à venir ?
Dans les semaines à venir ? Je ne sais pas si j’ai le droit de vous dévoiler la prochaine couverture Frissons. Mais il est certains qu’on va encore garder le rythme de parution. Au niveau jeu de rôles il y Necropolice qui sort au mois de mars. À côté de cela j’ai trois albums en cours que je vais soumettre à des éditeurs sous peu, et un projet plus polar façon beau livre que j’écris et illustre qui va sortir à mon avis l’année prochaine, mais chut, je n’ai pas le droit d’en parler. Pour conclure j’invite tous les lecteurs de vampirisme. com de venir me rencontrer lors du festival Les Imaginales, fin mai ; Vous me trouverez au niveau de la fresque alors même si je suis en train de barbouiller n’hésitez pas à venir me déranger, c’est toujours un plaisir de discuter avec des lecteurs de littérature de genre.