La nuit venue, les chupacabra s’attaquent au bétail, dévorant des troupeaux entiers de poules, chèvres et vaches. La menace est grandissante et n’épargne personne, même si on n’a jamais vu à quoi ressemblait la mystérieuse créature. Les joueurs vont devoir s’affronter pour décider qui sera celui dont le troupeau sortira grandi des attaques de ces vampires.
Chupacabra est un jeu de dés dont l’aspect extérieur est pour le moins réussi. La boîte et le matériel, aux tonalités rouges, noires et jaune / vert, annoncent d’emblée les possibilités offertes de jouer dans le noir (les dés sont phosphorescents). Chacun à son tour, l’un des joueurs va devoir lancer ses dés. Le joueur qui a le marqueur (qui change à chaque tour) fait le point sur son lancé et s’attaque aux troupeaux adversaires s’il a tiré au moins un Chupacabra. Mais il ne peut s’attaquer qu’à un troupeau en entier, qu’il s’agisse de poules, vaches ou chèvres. Chacun à leur tour, les joueurs récupèrent donc (ou pas) des dés dans le pool dont disposent leurs adversaire, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un joueur, alors déclaré vainqueur.
Le jeu possède certes un design soigné, force est de constater qu’il n’est pas davantage qu’un petit jeu d’apéro. Le jeu est répétitif (voire sans fin) et extrêmement aléatoire, il lui manque un minimum de complexité. Une règle additionnelle du loco (un jet composé uniquement de Chupacabra pour les joueurs ayant maximum trois dés) permet de renverser la situation, mais cet ajustement est bien trop léger.
La présence du Chupacabra, autour duquel tourne le jeu, assure son lien avec le thème du vampire. Comme dans les récits qui émaillent le parcours de ce vampire moderne d’Amérique du sud, la créature ne s’attaque qu’aux animaux. Ce faisant, elle permet au joueur qui a tiré le chupacabra de vampiriser à son profit les troupeaux des autres joueurs.
Un jeu amusant et assez attractif de premier abord qui atteint cependant rapidement ses limites, trop simple pour être joué et rejoué sur le long terme.