Killing the cobra : Chinatown Trollop est une aventure inédite de Felix Gomez, le personnage inventé par Mario Acevedo. La série romanesque qui sert de matière première à ce comics raconte les aventures d’un vétéran d’Irak devenu vampire, lequel remplit depuis des missions pour L’Arcaneum, une société secrète régissant dans l’ombre le monde des vampires et s’évertue à maintenir leur existence secrète.
On suit ici le personnage principal alors qu’il a été mandaté pour s’occuper de l’extraction d’un agent double infiltré dans la mafia. Mais si la mission de Félix Gomez est rapidement exécutée, ce dernier décide de faire fi de sa hiérarchie et de se frotter à toute l’organisation criminelle, désireux de faire tomber les gros bonnets qui en tirent les ficelles.
Type polar contemporain, le récit est au final peu original, la manière de traiter les personnages rendant ces derniers très peu attachants (et par extension peu intéressants), voire caricaturaux. S’il y a quelques idées originales au niveau de l’univers vampirique mis en scène, la résolution de l’intrigue est téléphonée au possible et n’a en soit rien de bien passionnante.
Le dessin, quant à lui, manque à la fois d’originalité et d’homogénéité, d’autant qu’il est servi par une mise en couleur simpliste. Graphiquement, l’album remplit son office et colle aux codes du genre mais pas plus. Si certains cadrages et jeux sur les clairs-obscurs peuvent faire penser au style de Mignola, le résultat est nettement moins maîtrisé. Bref, ce n’est pas sur ce plan-là non plus que l’album parvient à s’imposer.
Reste, comme dit plus haut, l’univers vampirique. Le héros est un vampire qui a été transformé durant son service en Irak. Il s’agit de vampires qui ne craignent pas forcément la lumière du soleil, même si, une fois mort, leur peau brûle lorsqu’elle y est exposé. Ils ont besoin de sang pour survivre et guérir de leurs blessures mais peuvent se contenter de sang d’animaux. Ils sont dotés de capacités d’hypnose, et peuvent gravir des façades à l’aide de leur main, un peu à la manière de Spiderman. A noter, enfin, l’existence de l’Arceneum, un groupuscule chargé de régit l’existence des vampires et leurs interactions avec l’humanité.
Si l’univers possède donc quelques touches d’originalité, l’ensemble ne brille ni pas son dessin, loin d’être maitrisé et original, ni par son scénario, prévisible au possible. Grosse déception, donc.