Bloody se retrouve aux mains d’Yzak, le grand-père immortel d’Ishiro, qui essaie de lui faire avouer le meurtre de son fils Yuse. Ishiro, de son côté, a justement des réminiscence de la mort de son père, dans laquelle un vampire aux cheveux rouges serait impliqué. Bloody cache-t-il la vérité ou a-t-il occulté cet épisode ? Et si oui, pour quelle raison ? Ishiro décide de le confronter, et se rend dans le sous-sol du manoir Sakuraba, accompagné d’Hydra.
Ce troisième tome propose un découpage un peu particulier, comparativement aux deux précédents. En effet, le récit commence 400 ans dans le passé, et explore les origines de la dynastie Maria, et son lien avec la famille Sakuraba. On y suit ainsi le parcours d’Yzak, immortel solitaire doté de pouvoirs qui font de lui un chasseur de vampire hors pair.
Le retour sur les origines des Maria ne manque pas d’intérêt, d’autant que le personnage d’Yzaki ne manque pas de charisme. Pour autant, j’ai eu plus de mal à m’immerger dans ce troisième volet. La narration y est à mon sens plus fouillis (entre le flashback du début, et les ellipses qui vont suivre…). On lève certes le voile sur certains aspects de l’univers (notamment concernant la genèse des Maria), mais on reste encore dans le flou concernant Bloody (même si le titre Bloody Mary trouve enfin une explication).
Côté graphisme, on est dans la droite lignée des précédents tomes. L’auteur a choisi le parti pris habituel du shojo, en se focalisant sur ses personnages plutôt que sur les décors. J’ai trouvé moins d’homogénéité dans les traits de ce troisième tome, voire une baisse de qualité sur la fin. Espérons que cela ne soit que passager.
On découvre dans ce tome le passé d’Yzak, un immortel (mais pas un vampire) dont le sang offre des pouvoirs pour lutter contre les buveurs de sang (notamment celui de matérialiser un porte crucifix à partir de la croix qu’il porte au cou). Mais en dehors de ça, pas de nouveautés concernant les vampires de la série.
Un troisième tome un léger cran en-dessous des deux précédent. Il apporte son lot de révélations, mais est moins réussi au niveau narratif et graphique. J’attends malgré tout la suite, le scénario ne manquant pas d’éléments originaux, sous couvert d’un certain classicisme.