Le monde connaît une époque trouble et de nombreuses questions restent sans réponse… Tout à coup, tout bascule. Les Éveillés prennent le contrôle absolu. Les acteurs de l’ombre se dévoilent et l’humanité s’agenouille devant un tyran indétrônable. Motivée par une prophétie étrange et incertaine, une poignée de résistants lutte aveuglément. Dans ce jeu de pouvoir, les masques tombent. Les amis, comme les ennemis, ne sont pas forcément ceux que l’on croit et l’aboutissement du conflit reste incertain…
J’avais trouvé très réussie la première partie du deuxième tome, qui voyait le personnage de Yann prendre une place centrale dans la narration, et dans laquelle style de l’auteur s’épure, comparé au premier tome de la saga. Restait que la seconde partie de ce deuxième opus, qui regorgeait de rebondissements et de relations compliquées entre différents types de créatures m’avait bien moins convaincu. Ce troisième tome reprend, au niveau du style, sur des bases proches du début du tome précédent. L’intrigue est resserrée autour de certains personnages, et Yann n’est plus forcément au centre de tout (même s’il conserve une place de choix).
Allégeant encore un peu son style (notamment les insertions de définitions et concepts qui plombaient parfois la lecture), Alick propose un scénario assez dense, qui ménage son lot de rebondissements, et se paie le luxe d’un basculement dans un univers quasi post-apocalyptique au cours de l’histoire. Je ne suis pas totalement séduit par le style (qui recèle encore quelques faiblesses, notamment dans le trop plein de concepts, qui surchargent parfois inutilement la lecture), mais force est d’avouer que l’auteur a bien évolué depuis le premier tome. Et qu’il a su faire évoluer sa saga vers un scénario original qui flirte aussi bien avec le fantastique qu’avec l’anticipation et le polar.
Le monde vampirique de L’Évangile des damnés se complexifie ici un peu plus. On apprend ainsi l’existence de créatures hybrides, en plus des clans de vampires que l’auteur nous a présentés jusque-là. Mais c’est vraiment le basculement dans un futur très noir qui va permettre à l’auteur de décrire un univers vampirique qui flirte avec des scénarii comme celui de Daybreakers. Où comment les vampires pourraient prendre le pouvoir et réduire les êtres humains à du simple bétail. Une idée pour le moins bien exploitée par Alick.
Un troisième opus qui repart sur de bonnes bases, après la seconde partie un peu fouillis du tome 2 et aboutit au final à une conclusion certes ouverte mais qui se tient. J’attends maintenant les prochaines œuvres d’Alick, dont la plume semble se bonifier avec le temps.