Ange… Son accident a tout changé. Plongé au cœur du complot par la « nuit des maîtres », Yann, son ami de toujours, intègre le Centre. Durant son année d’apprentissage il découvre une vérité essentielle à son combat et en ressort transformé. Bien plus impliqué qu’il ne le croit, il subit de plein fouet les vicissitudes du Jehad et devient l’ennemi public numéro 1. Son périple le conduit à créer une alliance à l’intérieur de laquelle humains, hybrides et Eveillés s’engagent côtes à côtes. Mais qui est vraiment leur ennemi ? Et d’où vient cette Force indomptable qui les gouverne tous ?
Après Le cinquième maître du sang, qui voyait Ange devenir un Eveillé, puis un maître, avant de provoquer lui-même sa destruction, ce second tome va donc se recentrer sur un nouveau personnage principal, Yann. Meilleur ami d’Ange, il a suivi de près ce qui est arrivé à celui-ci, même s’il lui a fallut du temps avant de comprendre et accepter la réalité. Le lecteur est ainsi propulsé dans les pas de Yann, et va notamment suivre son évolution, à commencer par sa formation au Centre de l’Oeil. Une formation pour le moins harassante, qui rappelle quelque peu les habitudes et méthode de l’Initiative, l’organisme militaire top secret de la série Buffy contre les vampires. Sauf que l’Oeil et ses chasseurs semblent encore moins indépendants des créatures qu’ils sont censés combattre (je n’en dirait pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise).
La première partie commence relativement bien, on sent que l’auteur a fait mûrir son style vis à vis du premier tome. La plume est plus fluide, moins ampoulée, davantage concentrée sur l’action. Malgré tout, on se retrouve après le passage de la formation face à une ribambelle de thématique et de personnages qui finissent par peser sur la lecture, même si on arrive à passer outre. Alick a des idées à revendre, et pas mal de culture, mais à trop multiplier les camps en présence, les thématiques, et injectant des explications peut-être trop touffue au cours de l’intrigue, il perd parfois son lecteur. Reste que je n’en aurai pas moins lu le livre en quelques jours, la partie concernant la formation du héros au centre ayant vraiment suscité mon intérêt.
Alick profite de ce second opus pour creuser davantage la mythique vampirique mise en place dans le premier tome. On découvre ici qu’il existe une faction d’Eveillés nommé La Strige qui peuvent prendre un aspect bien différent des Eveillés que l’on connaît jusque-là. On apprend également l’existence d’artefacts qui, une fois rassemblés, permettent au possesseur de devenir un diurnembule (gros clin d’œil à Blade ?), et ainsi affronter la lumière du soleil. Les clans vampiriques ont également changé depuis le précédent opus, pour se fondre en un clan unique, dirigé par Viggo.
Un second tome qui commence plutôt bien et réserve de bon moments d’intrigue, même si l’auteur a une petite tendance à étoffer certains passages par des explications un poil trop fouillées sur les thèmes abordés. Il n’en demeure pas moins qu’on perçoit très vite le plaisir d’écrire derrière la plus d’Alick, dont le style a quand même plutôt bien évolué depuis le premier tome. A quand la suite ?