Alors qu’elle fête ses dix-huit ans avec des amis, Aliénor McKanaghan assiste à une étrange rixe qui va change sa vie. Car c’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Milan, un étrange personnage qui semble la suivre de près depuis quelques temps. La jeune femme finit par découvrir que les entraînements intensifs que lui prodigue ses parents depuis ses jeunes années ont un but bien précis, et que le fameux Milan n’est pas étranger à cela. Car comme elle, il est un Uansith, un élu de son espèce destiné à empêcher les démons de prendre le pouvoir sur terre.
Asmodée avait beau avoir chroniqué la première mouture du roman, parue en son temps chez Edilivre cette nouvelle version augmentée et totalement revue qui ressort aux Editions Rebelles valait qu’on s’y intéresse à nouveau.
N’ayant pas lu la version d’origine, je peux difficilement juger du retravail, mais force est de constater que, même s’il subsiste quelques coquilles au niveau de l’utilisation des temps, l’ensemble sa laisse lire assez sans heurts. La plume est assez fluide, les personnages sont plutôt bien intégrés à l’ensemble, et l’histoire possède son lot de rebondissements qui permettent de découvrir l’univers mis en place par l’auteur sans réel ennui.
Les références sont par contre par trop évidentes, et c’est à mon sens là que pêche le plus le roman. Parce qu’entre les sœurs sorcières qui dissimulent dans leur grenier un Livre des Ombres, le statut d’élue destinée à sauver le monde de l’héroïne, la présence d’un groupe d’Observateurs qui se doit d’éviter toute intervention, et une fin qui n’est pas sans rappeler une fameuse série TV, difficile de ne pas reconnaître la matière première dans laquelle a puisé l’auteur.
Cependant, à la différence d’un De mon sang, qui tentait bien maladroitement de brouiller les pistes (tout en pêchant au niveau du style), l’auteur assume sans hésitations ses influences. On flirte donc parfois avec la fanfic, mais il y a malgré tout un petit quelque chose qui nous incite à poursuivre la lecture. Et qui valait bien que ce roman se retrouve enfin publié dans une maison d’édition digne de ce nom.
Les vampires de Cassandre F. Amaranthe ont bien évidemment besoin de sang pour survivre, même si ils peuvent se contenter de puiser dans les réserves de banques de sang. Ils disposent de canines qui peuvent se rétracter, pour peu qu’ils parviennent à maîtriser leurs instincts, et possède quelques facultés surnaturelles (pouvoir de cicatrisation et d’hypnose). Ils craignent par ailleurs la lumière du soleil (même si leur tolérance évolue avec l’âge). La transformation en vampire n’est enfin possible que si un échange de sang est réalisé entre le vampire et sa victime.
Un premier roman qui pas désagréable à lire, même si il ne révolutionne absolument pas le genre (notamment par ses références parfois trop évidentes). Il n’en demeure pas moins que la plume n’est pas inintéressante (malgré quelques coquilles), et l’ensemble sans réelles longueurs. Une petit lecture sympathique donc.