Traduction : Sara Doke
A Atlanta deux réalités s’opposent : celle de la technologie et celle de la magie. Pendant une vague magique, les mages sauvages lancent leurs sorts et des monstres apparaissent, les armes à feu refusent de fonctionner et les voitures ne démarrent plus. Puis la vague se retire aussi vite qu’elle est venue en laissant derrière elle toutes sortes de problèmes paranormaux. Nous vivons une époque dangereuse. Mais dans le cas contraire, je serais au chômage. Quand les gens ont des ennuis qui relèvent de l’occulte et que la police ne veut ou ne peut pas régler, on fait appel aux mercenaires de la magie comme moi. Mais quand un nécromancien anéantit la seule famille qui me reste, je n’attends plus les ordres et je dégaine mon sabre.
Après avoir passé le cap de la couverture peu attrayante, on est bien étonné de voir que l’histoire nous capte dès le début et ne nous lâche pas avant la fin. Ce premier tome de la série, nous présente une héroïne attachante, aux répliques cinglantes, pouvant nous rappeler parfois Anita Blake de Laurell K. Hamilton (sans le côté cuir et harem). Cette dure à cuire, solitaire malgré elle, réintègre les hautes autorités alors qu’elle les fuyait à tout prix. Pour l’aider dans son enquête, elle pourra compter (à contre-cœur) sur l’aide de la communauté de métamorphes de la ville.
Ici, les vampires sont manipulés comme des marionnettes par des navigateurs qui restent bien cachés dans leur bunker. Le « maître des morts » gouverne cette société de vampires appelée le Peuple. Les vampires ne connaissent ni la peur, ni la pitié et n’ont pas d’égo. Non manipulés, ils n’agissent que par instinct, incapables de penser. Ils sont gouvernés par une soif insatiable de sang et, dans leur besoin de la calmer, ils peuvent tout massacrer sur leur passage. Vampire, ils se déplacent à vive allure, nus, défiant les lois de la pesanteur; les plafonds et parois verticales ne sont pas des obstacles pour eux.
Dans cette aventure, le récit est quelque peu chaotique et décousu, ce qui rend la lecture parfois peu agréable. Malgré tout, ce roman nous présente une héroïne justicière, bagarreuse et écorchée vive, qui nous emmène facilement dans l’histoire. Du fait qu’il soit bien présenté et très détaillé, on s’imprègne facilement de l’univers imaginé par Ilona Andrews. Comme vous l’aurez compris, ce n’est pas de la grande littérature, l’intrigue n’est pas transcendante, mais si l’on veut passer un bon moment de lecture, on ne sera pas déçu par ce roman. Si l’auteur travaille davantage ses intrigues, on attend la suite des aventures avec impatience.