Sasha Trudeau est une prédatrice. Membre d’un groupe d’agents secrets chargé de traquer le paranormal. Sa préoccupation majeure : éviter que du sang contminé de loup-garou soit vendu au marché noir. Elle est aussi victime d’un virus qui circule dans son corps, injecté dans sa jeunesse, qui lui donne des appétences physiques tout à fait exceptionnelles, lui donnant des caractéristiques proches de celles des loups-garous.
Les effets secondaires sont neutralisés par un sérum, mais un jour son monde s’effondre, car elle oublie de prendre son traitement, toute occupée par la disparition soudaine des membres de sa « meute », son groupe. Et puis un homme étrange, une force de la nature, à la peau noire, semble savoir bien des choses sur ses ennuis ; la méfiance de Sasha est doublée d’une attirance physique hors du commun…
Cela commence un peu comme un James Bond, avec cette Lara Croft du paranormal qui rencontre des êtres vicieux et faux dans des endroits tour à tour interlopes et classieux. Et puis l’histoire vire à la romance un peu bit-lit, où la jeune femme est réduite à l’état de nymphomane uniquement guidée par la chair. Sasha se sent en osmose totale avec Hunter, découvrant son passé, ses croyances, ses motivations aussi, et tout est parfait. En plus il lui révèle ses pouvoirs de louve, ses instincts réels, sa faculté de se fondre dans les ombres, immobiles ou en mouvement.
Une bonne moitié du roman n’est qu’une alternance entre des scènes de combat -entre loups-garous- et de sexe -entre loups-garous aussi… C’en devient lassant, le sujet de l’histoire n’avançant pas des masses en définitive.
En guise de vampires, il n’y a à se mettre sous la ratiche qu’un personnage très mystérieux, que Sasha rencontre brièvement au début, puis à la fin, et qui reprend les canons du genre, du moins ceux des 20 dernières années : grand, beau, ténébreux, les cheveux -blonds- longs, et un magnétisme qui le rend irrésistible. C’est une sorte d’apparition surannée, habillée dans un style très XIXème, adepte des jeux spirituels qu’il enrobe d’attitudes théâtrales.
En termes de pouvoirs, outre cette séduction intemporelle, les vampires peuvent lire les pensées pour manipuler leurs interlocuteurs. L’intérêt du vampire que rencontre Sasha et celui de ses congénères dans l’affaire qui occupe la jeune femme ? Eviter la contagion qu’induit à terme le vol de sang de loup-garou contaminé, qui en cas de pandémie amènerait la population vampirique à mourir de faim… Il y a fort à parier que la présence vampirique sera plus forte et significative dans la suite de la série, qui compte 6 tomes.
A noter que l’auteure est décédée en août 2011, d’un cancer, à l’âge de 51 ans.