1691 : un bateau transportant de mystérieux passagers aborde la côte est du continent nord-américain. Les vampires viennent de débarquer de la vieille Europe. Ils forment bientôt le Convoi, longue colonne de chariots recouverts de plaques de plomb, et se lancent à la conquête de l’Ouest… De Fort Alamo aux territoires sioux, de Wounded Knee à Silver City, les hommes du Nouveau Monde, Billy the Kid, les frères Dalton ou encore Doc Holliday mêlent le sang à l’argent, luttant sans merci contre les vampires, ou formant avec eux d’improbables alliances…
Un roman mené tambour battant qui mêle histoires des Etats-Unis et vampirisme. Barrow (en fait un psuedonyme derrière lequel se cache Héliot et Mauméjean, deux auteurs français) choisit en effet de faire débarquer des vampires sur le sol américain à l’aube de la conquête de l’ouest. Son roman se présente donc sous la forme de récit, entrecroisés ou non, dans lesquels humains (eux-mêmes sujets à des luttes intestines entre indiens et colons) et Brookes s’opposent dans un conflit larvé, la majeure partie des américains n’étant pas pour leur éradication, tandis que des légendes de l’ouest (Billy the Kid, les Daltons, Mark Twain, Doc Holliday) se lancent chacun à leur manière dans la lutte.
Les vampires de ce roman possèdent quelques caractéristiques qui diffèrent des poncifs habituels. Les Brookes, s’ils sont toujours de cruels buveurs de sang, sont en effet capables de se déplacer le jour, même si cela leur est difficile, et ne redoutent que la morsure des balles en argent. De même, les Brookes se sont regroupés en un convoi dirigé par le Staroste, qui fait figure de guide.
Au final, un roman efficace qui a pour lui de donner une vision crade et violente de l’histoire américaine (cf le récit sur Wounded Knee) sur fond vampirique. Le style de l’auteur est efficace est dynamique, et si toutes les histoires ne sont pas forcément du même niveau, la lecture de cet ouvrage est pour le moins sympathique.