Cora est une jeune vampire âgée d’un siècle à peine, elle ignore encore qu’un vampire n’a pas plus d’une vraie histoire d’amour par siècle. Lassée des persécutions infligées à ses semblables, elle rêve de s’acheter un vrai château de vampire. Elle finit par rencontrer un de ses semblables, qui va la mettre sur la piste d’un des derniers vrais vampires à encore errer à travers le monde
Dans le genre tiré par les cheveux, incohérent au possible et pas captivant pour un sou, ce premier tome signé Beineix et De Dieuleveult fait très fort, adapté du roman « La vierge de glace » de Marc Behm. N’ayant pas lu le roman original, je ne peux que donner mon avis sur la présente adaptation. Mêler le vampirisme à un scénario absurde, cela aurait pu être amusant, mais là, force est d’avouer qu’à trop vouloir en faire, le scénariste à noyé son premier opus dans un puits sans fond. Les personnages ne sont pas attachants pour un sou, les péripéties poussives au possible, et la trame décousue de bout en bout. En bref peu de choses risquent de vous captiver lors de la lecture de ce premier opus, vous avez même du courage si vous parvenez à parcourir d’une traite l’album.
Les vampires contemporains ont ici perdu l’essentiel de leurs pouvoirs vampiriques. Il ne leur reste que la soif de sang inextinguible et la nécessité de se reposer le jour (et donc d’évoluer à partir de la tombée de la nuit). Seuls les anciens vampires possèdent encore les pouvoirs d’hypnose et de métamorphisme animal, des pouvoirs que les nouveaux vampires apprécieraient bien évidemment de recouvrer, car la population leur est de plus en plus hostile.
Le dessin ne parvient pas à un seul instant à relever les lourdeurs du scénario. En effet, le dessin de cet album donne une impression de fait à la va-vite, tant les soucis de proportion et de dynamisme semblent avoir envahi la moindre blanche. Et ce n’est pas la mise en couleur des plus pauvre qui parvient à redresser un tant soit peu le dessin.
En bref ni le scénario ni le dessin ne justifient l’achat de ce premier opus.
Les critiques sont fondées mais j’ai trouvé l’idée vraiment bonne, et ce côté "urgence" n’est peut-être finalement pas dénué de sens….
A noter que cette série se veut l’adaptation de La vierge de glace, de Marc Behm. J’ai depuis eu l’occasion de lire et chroniquer ce très bon roman, mais je n’avais pas fait le rapprochement, tant j’avais eu du mal à finir cet album.