Cornélia vit depuis toujours emmurée dans un manoir des hautes terres d’Écosse. Elle n’a jamais vu un homme de toute son existence. Un jour, arrive un mystérieux cavalier qui la délivre et lui donne l’immortalité… pour son plus grand malheur toutefois, car cet inconnu est un vampire. Dès lors, à travers les siècles, Cornélia va devenir une chasseresse victime de ses propres pouvoirs…
Une quête sanglante et magique, à la manière d’Anne Rice ou d’Anne Radcliffe, qui nous emmène par l’Orient-Express des bas-fonds parisiens jusqu’aux hammams d’Istambul, dans un climat angoissant et sensuel. Une écriture envoûtante qui dévide horreurs et abominations avec une grâce exquise. Un auteur destiné à jouer un rôle de premier plan sur la scène du Fantastique !
Sans pour autant être de la trempe d’un roman d’Anne Radcliffe comme l’annonce la quatrième de couverture, ce premier roman de Nathalie Bernard n’en fais pas moins preuve d’une certaine efficacité et d’un style accrocheur, même sir quelques longueurs interviennent ça et là. L’auteur nous propulse donc au 19e siècle, dans les pas d’une femme vampire âgée de 500 ans. Eprise d’un mortel, elle va tente de retrouver sa mortalité.
Le mythe du vampire tel que mis en scène ici es somme toute classique : les vampires ne se meuvent qu’à la tombée de la nuit, doivent leur survie à l’ingestion de sang et peuvent rester en sommeil prolongé durant des siècles. De plus, l’auteur emboîte le pas à Whitley Strieber et Jeanne Faivre d’Arcier, en lançant son héroïne en quête d’un remède contre son statut vampirique, qu’il soit de nature médical ou alchimique.
On se trouve par ailleurs en présence d’une famille séparée en deux branches, l’une d’essence humaine, l’autre d’essence vampirique, ce qui n’est pas sans rappeler Anne Rice ou Jeanne Kalogridis.
Il s’agit au final d’un roman sans prétention mais plutôt bien écrit qui se laisse agréablement lire. Peu d’éléments novateurs sont ici apportés au mythe, mais l’auteur a su forger une histoire intéressante à partir de caractéristiques déjà connues. Pas aussi magistral que le laisse à penser le descriptif de l’éditeur, mais non moins à conseiller. Un premier roman prometteur pour cette auteure française qui a depuis écrit 4 autres romans.