Après avoir compris qu’Aurélia est une vampire, et qu’elle n’aspire qu’à couper les ponts avec les siens, Phil MacNamara lui propose de repartir à ses côtés. Mais entre les chasseurs de vampires qui traquent la jeune femme, la fraternité qui n’envisage pas de la laisser aller à sa guise et les secrets que dissimule encore la jeune femme, le jeune écossais ne va-t-il pas au devant de grandes désillusions ?
Je n’avais pas franchement été convaincu par le premier volet de cette série, autant sur le plan graphique (la mise en couleur pour le moins datée n’aidant pas), que sur celui du scénario. Restait les dialogues, emprunt d’un humour assez bien vu, qui donnait une originalité et un intérêt à l’ensemble.
Cette suite s’enchaîne directement avec le premier volet, et reprend là où nous en étions resté avec Aurélia et Phil McNamara. L’album a ici une structure un peu particulière, car on peut diviser en deux l’histoire. D’un côté la fin des péripéties du tome un, de l’autre celles d’Aurélia quelques années plus tard à Paris.
J’ai plutôt apprécié la première partie, qui joue à nouveau sur l’ambiguïté entre la part de fantastique et de réalisme, pour finir par trancher définitivement entre les deux, en s’articulant sur l’histoire politique roumaine. C’est assez bien vu, et le lecteur s’y laisse facilement prendre jusqu’à la révélation finale, même si certains twists apparaissent un peu brusque pour être tout à fait crédible.
Reste la deuxième partie, qui voit Aurélia se retrouver mêlée malgré elle à une vague de crime vampirique qui défraient les gros titres parisiens. De fait, on s’aperçoit que les conclusions qu’on avait pu tirer quelques pages auparavant ne tiennent plus forcément, et que le doute est toujours possible. Ce n’est cependant pas ce qui me dérange le plus, mais l’enquête policière qui constitue le socle de cette seconde partie n’est pas franchement passionnante, et sa résolution un peu trop tirée par les cheveux.
Le dessin est à mon sens plus réussi que le premier volet. S’il fait encore preuve par-ci par-là de quelques faiblesses, il est plus homogène. A la fois classique et réaliste, il est efficace sans être très dynamique. La couleur est également moins criarde que dans le premier volet, ce qui a tendance à améliorer la perception globale du dessin.
On retrouve les aspects vampiriques du premier tome, entre l’existence d’une fraternité vampirique, celle de chasseurs de vampires immunisés contre les morsures des buveurs de sang qui luttent contre ces derniers depuis des siècles. De même, les animaux semblent être des créatures que les vampires sont à même de contrôler par l’esprit. Sachant que le doute quant à la véracité de tous ces éléments est présent tout au long de l’album.
Un album un léger cran au-dessus du premier pour sa première partie mais dont la deuxième moitié m’a moins convaincue. Reste que l’album montre une évolution positive vis à vis de son tome un, tout en conservant l’une de ses forces, à sa voir des dialogues assez bien sentis.