L’histoire commence dans un village de Yougoslavie, Yorvolak, qu’une petite troupe de soldat a pour mission de tenir les lieux jusqu’à ce que des renforts les rejoignent. Mais quand les soldats débarquent dans les lieux, c’est pour tomber sur un véritable carnage : tous les soldats qui étaient présents dans le village ont été massacrés, tout comme les habitants.
Une petite vieille, seule à avoir échappé au massacre, explique aux soldats que ce qui s’est passé est l’œuvre du diable, et que celle un Dampyr pourra y mettre un terme. Lorsqu’après une nuit passé sur place, deux de ses hommes disparaissent, Krujak décide de suivre le conseil d’un de ses hommes et d’aller chercher un certain Harlan Draka…
Un ami professeur d’italien me parle de ce fumetti depuis de nombreux mois, aussi ais-je enfin décidé de sauter le pas et de me lancer dans la lecture de Dampyr. Je dois dire que pour un premier tome, c’est franchement pas mal. L’histoire prends place en pleine guerre de Yougoslavie, sans prendre parti pour un camp ou un autre (on ne sait d’ailleurs pas dans quel camp est l’escouade de Krujak, mais ca n’a ici que peu d’importance). Des soldats, pourtant habitués aux exécutions sommaires (ils le montrent dès les premières pages) vont ainsi découvrir que la pire chose qui peut leur arriver n’est pas de devoir affronter le camp armé ennemi, mais un ennemi bien plus dangereux et difficile à abattre.
L’ambiance du récit est vraiment sombre et désespérée, et donne parfois l’impression de se trouver dans un récit post-apocalyptique. Les personnages principaux se dessinent au fur et à mesure des pages, chacun avec sa personnalité propre, ses tourments, ses doutes comme ses hésitations. Tout n’est pas encore dévoilé, mais pour un tome introductif les part d’action et de révélations se complètent plutôt bien, le récit n’étant pas ennuyeux.
Le dessin en encrage noir et blanc est assez sympathique mais pas non plus particulièrement impressionnant (bien moins à mon sens qu’un autre fumetti que j’ai chroniqué il y a quelques mois : Batailles). La qualité du dessin oscille assez d’une planche à l’autre, même si on reconnait aisément les différents personnages. Il s’agit plus de variation au niveau du dessin des corps des personnages, de cadrages pas toujours heureux, etc. Mais le dessinateur fait quoi qu’il en soit un travail correct qui ne gâche pas la lecture. Il sagit de défauts qui devraient sans doute s’estomper au fur et à mesure de la série.
Le mythe du vampire apparaît ici via les thèmes du dampyr et du vampire. Les vampires semblent ici régit par des codes très stricts, les maîtres étant les seuls à avoir le pouvoir de créer des suivants. Ils possèdent des capacités de prise de contrôle mental, d’hypnose, etc. leur résistance est assez impressionnante. Le vampyr quant à lui apparaît comme un être dont l’essence est fatale aux vampire. Il possède la capacité de tuer un vampire à main nue, et son sang agit sur ceux-ci comme un acide fatal. De même, il partage certaines capacités surnaturelles des vampires.
Un premeir opus assez prometteur pour cette série italienne phare (et fleuve) que propose ici Clair de Lune en traduction française. A suivre de près.