En parcourant le livre magique que Nikolaus lui a confié, Harlan Draka découvre une nouvelle partie de la vie de son père, le maître de la nuit Draka. Celui-ci a profité de la guerre de 30 ans pour se mettre au service général Wallenstein. A ses côtés, un jeune homme et sa soeur, dont Draka s’éprend. Mais la jeune fille est tuée par une bande de paysans bien décidé à se venger des exactions régulières des soldats qui passent sur leurs terres, violant leur femme, pillant leurs récoltes et volant leur bétail. Fou de rage, Draka décide de lever une armée de morts-vivants pour se venger des Wehr Wulf, comme ils s’auto-proclament, et aller les débusquer jusque dans leur tanière…
Les tomes de Dampyr passent et la série me semble toujours aussi réussie, même si je suis davantage friand des histoires contemporaines que nous propose les auteurs, que des flashback historiques comme celui qui introduit ce 8e tome. Deux histoires se succèdent en effet dans cet opus, l’une qui permet à Harlan de découvrir davantage l’histoire de son père Draka, et sa participation à la guerre de 30 ans, l’autre, contemporaine, qui voit le Dampyr prendre part à une chasse aux fantômes. Si je préfère la seconde par son ambiance, seule la première met réellement en scène les maître de la nuit, en mettant en scène le père d’Harlan.
Le dessin de ce huitième tome est une fois de plus assez réussi. Le trait est fin et précis, les encrages bien pensés, l’ambiance qui se dégage de l’ensemble donnant une ambiance pesante aux deux récits. Visuellement, la reconstitution historique est très réussie, de même que les parties contemporaines. Le dessinateur a un bon sens de la mise en scène, et sait utiliser des cadrages efficaces pour distiller une bonne dose de suspense à ses planches.
La première histoire nous permet donc de contempler le pouvoir du père d’Harlan, le vampire Draka. Capable de se déplacer à la lumière du jour, il s’agit d’une créature immortelle qui ne craint pas les armes humaines. Sa morsure est en mesure de transformer à leur tour en vampire ses victimes. Ces jeunes vampires sont rapidement doués d’une force surhumaine, mais peuvent cependant être tués si on leur enfonce un pieu dans le coeur.
Un huitième opus à la mesure de cette série qui, sans non plus être rigoureusement indispensable, propose à chaque opus un bon moment de lecture.