Dans la crainte d’un conflit entre vampires et humains, le parlement des vampires dépêche cette fois-ci Daffodil, Achille et Globuline dans le nord, pour tenter d’endiguer la vague de meurtre qui secoue la région. Des corps retrouvés vidés de leur sang, après avoir subit des attaques d’une bestialité sans pareil. Mais le comte Berlusk est-il coupable de ses crimes, lui qui n’a pas mis un pied dans son propre château depuis des semaines ? Entre un chasseur de vampire accompagné d’une horde de chiens enragés et les ruses d’un prêtre qui semble tout faire pour piéger le trio, les envoyés du parlement vont avoir fort à faire…
Troisième et dernier tome de Daffodil, la série s’étant arrêtée depuis. Un dernier tome a mon sens moins réussi que les deux précédents, qui avaient comme point fort de finaliser un arc, et de développer un monde cohérent et assez intéressant. Ce troisième tome commence somme toute sur les mêmes bases : les trois vampirettes sont envoyées par le Parlement pour enquêter sur les exactions d’un vampire qui fait fi des lois. Un vampire qui semblerait bien être le seigneur des lieux, et donc un ennemi à prendre avec des pincettes.
Le trio d’agent mené par Daffodil va rapidement comprendre que tout n’est pas aussi évident que ce qu’elles imaginaient de prime abord, et que des protagonistes inattendus semblent jouer un rôle central dans leur enquête. Le prêtre de la paroisse, tout d’abord, qui semble bien décidé à leur mettre des bâtons dans les roues, et un mystérieux chasseur, qui mène de main ferme sa meute de chiens. La trame se déroule à cent à l’heure, ne laissant pas forcément le temps au lecteur de s’imprégner des objectifs de chaque parti en présence. Plus sexy et plus sanglant, ce troisième tome retrouve les aspects sulfureux du mythe du vampire, mais le traitement un peu clichesque des choses peine un peu à convaincre. Ceci dit, difficile de juger des choix fait au niveau du scénario quand on en a pas la fin…
Niveau dessin, si certaines planches (notamment celles qui s’aventurent sur des terrains plus licencieux) sont assez réussies, j’ai trouvé que le trait est plus hétérogène que dans les deux premier tome, moins cohérent dans son ensemble. Pour les amateurs de l’école italienne, Rigano propose malgré tout quelques personnages bien croqués, et la mise en couleur est toujours aussi sympathique.
Un dernier tome non exempt de défauts, et qui laisse le lecteur cruellement sur sa faim. De bonnes idées, mais à trop jouer le jeu du rebondissement, ce troisième tome peine à convaincre, d’autant qu’il laisse les héroïnes dans une jolie panade…