Lancées à la recherche de Nosferatu suite aux ordres donnés par le Parlement des vampires, Daffodil et ses deux acolytes s’approche de leur but. En effet Nosferatu, après avoir lâché ses hordes de vampires sur la ville, avance peu à peu dans les souterrains de la ville, guidé par la promesse d’immortalité et de pouvoir absolu que peut lui apporter la Luz, une entité maléfique qui l’a choisit comme Général. Le chef de la police, Jerk, qui a invoqué la Luz il y a quelques années, ne l’entends cependant pas de la même oreille. Car s’il a réussi à prolonger sa vie en se faisant greffer des membres cybernétiques, la puissance de la Luz est toujours au cœur de ses désirs.
Deuxième opus de la série Daffodil, qui voit la poursuite de l’arc narratif entamé dans le premier tome, et nous renvoie à Addio-Colonnello, alors que Nosferatu approche de son but. On retrouve donc notre trio de vampirettes, toujours flanquées des deux jeunes enfants qu’elles ont pris, bon-gré mal-gré, comme otages. Elles vont rapidement retrouver la trace de Nosferatu et tenter de l’arrêter, mais vont rapidement se rendre compte que la puissance du Lord est déjà impressionnante, et que l’affronter alors qu’il est en pleine possession de ses moyens n’est pas chose aisée.
L’histoire, toujours teintée d’une pointe d’humour assez légère, est toujours à mi chemin entre fantasy et fantastique, et se concentre davantage sur l’avancée de l’intrigue et le mystère qui entoure la relation entre Nosferatu et la Luz que sur la personnalité des trois envoyées du parlement. Achille, Daffodil et Globuline ont malgré tout leurs spécificités, chacune ayant une place particulière dans ce second tome. Achille, de part le lien territorial qu’elle possède avec Nosferatu, jouera ainsi un rôle importante, de même que Daffodil, qui fait à nouveau figure de chef de groupe. Globuline, quant à elle, peut davantage être perçue comme le renfort comique de l’histoire.
Le dessin est toujours typique de l’école italienne, ce que rehausse une nouvelle fois avec réussite les couleurs de Giovanni Rigano. Si les teintes roses et flashy sont toujours présentent, on est quand même éloigné du rendu d’un Skydoll, la couleur étant ici beaucoup plus sombre (ce qui apporte une part de l’originalité graphique vis à vis du style). Le trait est plus maîtrisé que dans le premier tome, plus homogène. Les lignes vives et les traits anguleux se font ainsi plus précis. Mention spéciale pour certaines vues de la ville, qui ont un côté steam-punk pour le moins réussi.
Les vampires ne font pas beaucoup étalage ici de leurs caractéristiques. On apprend cependant qu’une morsure bénigne n’est pas suffisante pour transformer quelqu’un en vampire, et qu’une ingestion de sang peut s’avérer nécessaire pour qu’un vampire trop grièvement blessé puisse se régénérer. Les humains font également preuve d’une certaine inventivité dans la lutte contre les vampires, en utilisant des fusils qui tirent des rayons lumineux qui s’avère létaux pour les buveurs de sang. L’un des servant de Nosferatu démontrera enfin que l’envie de boire du sang est quasi-irrépressible pour les vampires.
Un deuxième tome qui clôt de manière réussie ce premier arc de la série. On en sait encore pas beaucoup sur les trois héroïnes, et le monde des vampires est peu abordé dans cet opus, mais ce deuxième tome confirme les qualités de son prédécesseur, faisant de Daffodil une bien sympathique série, même si elle ne révolutionne pas le genre.