Invité sur le plateau de l’émission de Larry Fowler, Harry Dresden rencontre deux personnages singuliers qui vont être étroitement lié à sa survie dans les jours qui suivent. L’un, Ortega, est envoyé par la Cour Rouge pour lancer un duel à mort au magicien. L’autre, le Père Vincent, est envoyé par le Vatican et va engager Harry pour retrouver le suaire de Turin, lequel a été volé il y a quelques jours de cela.
Et quand une troupe de démons redoutables se mêle à la partie, suivis de près par Les chevaliers de la croix, et par le retour de Susan, son ex, Harry comprend vite que les prochains jours risquent d’être difficiles. S’il survit.
Alors que je viens à peine de finir le tome 4, porté par le personnage et l’ambiance de la série, j’ai décidé de me lancer immédiatement dans la suite. Et il faut bien constater que ce cinquième tome est du même niveau que les précédents, voire un léger cran au-dessus. A nouveau prix dans des tirs croisés entre différentes factions, toujours poursuivi de la haine de la Cour Rouge, Harry Dresden va de nouveau devoir retrousser ses manches pour mener à bien sa quête du suaire de Turin.
Toujours aussi prenant et endiablé, un pur condensé d’actions, de rebondissement, de créatures issues de différents bestiaires (on voit paraître les premiers démons de la série, fortement reliés à l’imagerie chrétienne). Et au milieu, Harry le magicien, toujours solitaire malgré les nombreux amis qui l’entourent et se démènent pour essayer de l’empêcher d’y passer.
Un tome qul creuse davantage la personnalité du héros, et la fait évoluer, le forçant à faire des choix, à montrer sa différence, et à affirmer une fois de plus son statut, plus contrasté qu’il n’y parait au premier abord. Car si Harry est dans le camp des bons, il n’en reste pas moins capable de tout, si les gens qu’il côtoie sont menacés ou mis en danger. Même à se salir les mains (ce qui donne lieu ici à une scène franchement excellente, sorte de face à face entre un démon, les Chevaliers de la croix et le magicien). En sus, l’auteur distille quelques pistes sur les parents du héros. De quoi préparer le terrain pour le prochain tome ?
Les vampires sont à nouveau bien présents dans cet opus, même s’ils ne participent pas à la trame principale, qui tourne autour du suaire de Turin. Toujours engagés dans leur guerre contre les magiciens, ils ont décidé d’envoyer un des leurs, une créature plusieurs fois centenaire, proposer un duel à Harry Dresden. Un vampire très âgé, qui se repais sur les villageois de son domaine, quelque par au Honduras, se nourrissant à tour de rôle sur les adultes, les enfants. Quant à elle, Susan est toujours dans un état intermédiaire, entre humain et vampire. Elle lutte pour ne pas céder à l’envie de boire du sang et intégrer définitivement le clan des buveurs de sang. Pour ce faire, elle a rejoint une confrérie composé de personnes dans son cas, qui luttent contre la Cour Rouge pour empêcher celle-ci d’étendre son influence.
Un cinquième opus franchement réussi, qui confirme, si cela était encore nécessaire, toutes les qualité de cette série d’Urban Fantasy, pour ne pas dire de Bitlit au masculin. Chaudement recommandé.