Sophronia poursuit sa deuxième année au pensionnant de Mme Géraldine. Mais quand Sidheag reçoit un mystérieux message, qui la pousse à quitter tout aussi mystérieusement le pensionnat-dirigeable, sans en informer les professeurs, le petit groupe d’aspirantes espionnes est sur les rangs. D’autant que Dimity et Sophronia finissent par retrouver Sidheag, et décident de lui venir en aide, et de la conduire à Kingair, où se joue un drame concernant la meute de loup-garou dont l’alpha n’est autre que Lord Maccon.
Troisième opus de ce spin off jeunesse du Protectorat de l’Ombrelle, qui prend racine dans le même univers (et où l’on croise des personnages connus comme Lord Akeldama, la comtesse Nadasdy…) mais autour de personnages principaux totalement différents. Gail Carriger maitrise toujours aussi bien l’univers qu’elle bâtit depuis bientôt une dizaine de romans, entre urban-fantasy victorienne, steampunk, romance et complots politiques. On a donc une nouvelle fois plaisir à s’immerger dans l’ambiance de la série et ses personnages hauts en couleurs, dont même les plus effacés peuvent révéler une personnalité intéressante face à l’adversité.
Hormis le professeur Braithwope, qui a perdu la tête suite à un éloignement prolongé du pensionnant, on croise finalement assez peu de vampires dans cet ouvrage, même si leur influence politique est assez présente, notamment dans leurs oppositions avec la Couronne et les Vinaigriers. Ne pouvant se déplacer aisément sur de longues distances, ils font appels à leurs drones pour mener à bien des missions. À noter également que les balles en argent apparaissent une nouvelle fois ici comme des armes dangereuses pour l’ensemble des créatures surnaturelles.
Un tome où l’aspect vampirique est somme toute assez réduit, même si l’ombre de la ruche de Westminster et de Lork Akeldama plane sur l’intrigue. Pour autant, l’auteur en profite pour se concentrer sur les autres forces en présence (les garous et les Vinaigriers), tout en distillant une question à laquelle Sophronia et ses amies devront répondre à la fin de leurs études : à qui ira leur fidélité ?