« Drain » est l’oeuvre d’un duo inédit sous nos contrées ; d’un côté C.B. Cebulski, ci-devant agent, rédacteur, traducteur et plus récemment scénariste sur « Spider-Man fairy tales », « Wolverine » et « Loners », et de l’autre Sana Takeda, ancienne game designer et dessinatrice de « Soulfire ». Ils nous proposent une histoire de vampires qui se veut détonante avec son lesbianisme affirmé et son graphisme à la fois délicat et audacieux. Pourtant « Drain » se révèle relativement creux à la lecture. Nous suivons les pas de Chinatsu, contaminée par un vampire 4 siècles auparavant, qui cherche à avoir une vie de vampire « pépère », sans se faire repérer, mais qui voit ressurgir dans sa vie Freya, son ancienne maîtresse qui souhaite de venger d’avoir été contaminée (à sa demande !) près de 200 ans plus tôt. La moitié du premier tome est donc constitué de flashes-backs qui, s’ils nous montrent le passé des personnages, n’en sont pas moins inutiles.
Si l’on s’attache à l’aspect vampirique du récit, nous avons des personnages qui sont quasiment immortels, dont l’aspect physique s’est figé quand ils ont été contaminés. Ils ne craignent pas la lumière du soleil et bien sûr sucent le sang de leurs victimes pour se nourrir. Bien sûr, certains s’en délectent, alors que d’autres, comme Chinatsu, chassent lorsqu’ils en ont réellement besoin.
J’ai dit auparavant que le graphisme de Sana Takeda était délicat et audacieux. On ressent dans son trait l’influence du manga, aussi bien dans l’aspect que dans le dynamisme des combats. Tiens d’ailleurs, à propos des combats, il faudra qu’on m’explique comment deux filles dont les bustiers ont visiblement beaucoup de mal à contenir les arguments pulmonaires arrivent à faire des cabrioles et des passes d’armes sans que jamais rien ne sorte. pour le coup, la notion de fan-service, que l’on applique essentiellement aux productions nipponnes, prend tout son sens avec ce comics.
En définitive, c’est agréable à regarder, mais pour l’histoire vous repasserez.