Héritière de Marie-Madeleine, La Magdalena est le bras armé du Vatican lorsqu’il s’agit de lutter contre les démons et autres puissances obscures qui se terrent dans l’ombre. Aussi, quand une série de décès imputables à des vampires survient à Paris, l’Eglise décide de dépêcher la Magdalena sur place. La dernière victime, un prêtre, va mettre la sainte tueuse sur la piste de vampires d’un genre un peu spécial. En examinant les lieux, la Magdalena va être confronté à une jeune vampire des plus résistante, qui va survivre sans mal au techniques habituelles de mise à mort des vampires…
Un comics essentiellement tourné action et dont la lecture s’avère tout sauf inoubliable. Le personnage de la Magdalena, héritière de Marie-Madeleine, a de gros relents Buffy pas franchement très originaux, et le déroulement du récit ne fait que confirmer cette première impression. Le personnage du bras armé féminin de l’Eglise de Rome, qui va s’avérer la preuve de l’imposture de toute la chrétienté, a une forte impression de déjà vu, notamment via de nombreux ressorts scénaristiques éculés (les cathares, la vie de jésus, l’inquisition, tout y passe), des dialogues qui tombent à plat, des personnages peu attachants et difficilement crédibles, bref peu de choses à retenir.
Le dessin ne sauve pas franchement l’ensemble. Pas forcément mauvaise, mais parfois un peu hésitant, et surtout très classique. La couleur informatisée est des plus froides. Bref, l’ensemble est proche de séries comme Darkness (bref des albums publiés chez Top Cow), dont le personnage est issu, voire même complètement dans cette mouvance, sans y apporter une once d’originalité picturale.
Les vampires ici mis en scène dérogent de l’archétype habituel sur quelques points. S’ils doivent s’abreuver de sang pour survivre, ils ne semblent cependant pas craindre le contact de l’eau bénite, contrairement à ce que l’héroïne pense. Le pieu dans le cœur ne semble également pas faire beaucoup d’effet. Par contre, les personnages vampiriques de cet album ne peuvent apparemment pas se mouvoir en pleine lumière.
Au final, ce premier opus, certes très chargé d’action, brille par un scénario des plus clichés (quand il n’est pas tout simplement inexistant), doublé d’un dessin qui ne s’éloigne pas du comics le plus classique.