Mi cyborg-vampire, Charles J. Chrishunds s’est mis au service du Vatican pour annihiler les vampires qui s’attaquent aux humains. Il vit dans le même temps une relation étrange avec Johnny, son maître, un vampire play-boy n’acceptant aucune autorité. Chrishunds ayant besoin de sang pour survivre, il va devoir se se faire accompagner de ce dernier pour mener à bien les enquêtes dont il a la charge.
Sorti il y a quelques années dans une indifférence quasi-totale, Vassalord revient sur le devant de la scène, en espérant sans doute profiter de l’engouement pour le sujet. Si la première impression est celle d’un yaoi un peu chaotique (on est d’emblée dans le vif du sujet, sans explication ni mise en scène de l’univers ou des protagonistes), on finit par prendre un tantinet ses marques, même si l’ensemble reste très nébuleux à la fin du premier opus.
La série fonctionne essentiellement autour du couple formé par Charles et Johnny, et leur relation d’attraction-répulsion. Johnny qui semble avoir besoin de son maître pour se nourrir (mais pas que), et Johnny qui joue au chat et à la souris avec son infant, même s’il n’hésite pas à se mettre en danger pour le protéger. L’auteur intégrant en sus de nombreuses scènes sensuelles entre ses deux personnages.
Le dessin est propre et assez sympathique dans les scène plus posées mais manque de lisibilité en plein combat, étant donné qu’on peine parfois à suivre le fil dans ces moments-là. Reste que si on apprécie le genre, le travail graphique tient la route, et sert au mieux la relation sensuelle qui unit les deux personnages principaux.
Vassalord se passe dans un univers où le Vatican a pris la direction de la chasse contre les vampires, et envoie ses mercenaires les combattre là ou cela est nécessaire. Car les vampires ont besoin de s’abreuver régulièrement de sang pour survivre, et tous ne se contentent pas de boire le sang de leur maître (comme Charles). La décapitation et un pieu enfoncé en plein coeur semble la manière la plus sûre d’en venir à bout, de même que le soleil à un effet létal sur eux. Le scénario place Charles comme une créature unique, mi-cyborg mi-vampire, qui est de fait le plus dangereux ennemi des vampires, au-dessus du Kresnik (un vampire tueur de vampire qu’on croise notamment dans Trinity Blood).
Un premier tome désagréable, même si l’univers manque un peu d’explication, étant donné que rien n’est expliqué au lecteur au préalable. J’attends de voir si la suite creusera davantage, et proposer un scénario plus ambitieux, ce premier opus posant davantage la relation entre les deux héros.