Salut Bérénice,
Je ne t’ai pas beaucoup écrit récemment, mais depuis que Papa m’a coupé les vivres, j’ai eu des tas de choses à gérer.
Je t’avais dit que je voulais tenter une expérience à l’étranger. La déprime de Nòra a accéléré les choses : j’ai décidé de partir en Hongrie pour lui redonner le sourire. Je voulais qu’on prenne un nouveau départ, qu’on mène enfin une vie normale. Mais il faut croire que notre passé nous colle à la peau, où qu’on aille…
Budapest abrite nombre de légendes et de créatures qui semblent s’être donné rendez-vous ici, et je commence à penser que nous n’avons pas atterri là par hasard. Comme si le destin avait voulu rassembler tous qui appartiennent à la nuit… Et on sait comment se terminent les réunions de famille !
Très difficile que d’écrire la chronique du dernier tome du Miroir aux Vampires ! J’avais été séduite par le premier opus, plus que séduite par la suite, et le troisième ne fait pas honte aux précédents. Et loin de là ! C’est toujours aussi bon, toujours aussi addictif, toujours aussi génial, et reposer le livre une fois qu’il est commencé ne s’avère pas facile à faire.
On retrouve Léa peu de temps après les événements de la Légion des Stryges. Son père lui a coupé les vivres, Nòra déprime, et elle décide de partir en Erasmus en Hongrie. Là-bas, les choses ne se passent pas aussi facilement qu’elle aurait souhaité. Il lui faut trouver un travail pour survivre alors qu’elle ne parle pas un mot de la langue, Léo commence à lui envoyer des lettres plus étranges les unes que les autres car il retrouve la mémoire, Nòra se referme complètement, et Léa sent bien qu’elle lui cache quelque chose. Mais, surtout, les vampires sont bien là, dans les rues, parmi eux, font des victimes, et semblent avoir retrouvé la mémoire – comme ce cher Léo – et se souvenir enfin comment créer de nouvelles recrues. Et, pire encore, il y aurait une créature pire que les sanguisugae et assez dangereuse pour pousser ces derniers à vouloir s’allier aux stryges !
Que dire de plus que dans l’introduction ? Tout au long de la lecture, j’étais atrocement nostalgique. Les personnages que Fabien Clavel a créés ne sont pas de simples personnages de fiction. Le Miroir aux Vampires est une série où la tristesse est au rendez-vous quand on doit les quitter… Car, cette fois-ci, la lettre à Bérénice est signée, et c’est la dernière que Léa enverra. Léa, Nòra, même ce vieux filou de Léo, ainsi que les nouveaux personnages qui sont présentés dans ce tome, tous sont à l’image de l’univers des Miroirs : vivants, touchants, réels, humains. Et ils vont nous manquer.
La trame n’a rien à leur envier et est également très solide. On ne traîne pas en longueur pour écrire un livre de plus. Il y a une histoire, et une très, très bonne. Au travers des trois tomes, Léa va découvrir ce qu’elle est, et grandir – même si grandir ne fait pas toujours du bien -, tout en perçant les mystères des vampires et des stryges. Et à chaque fois qu’on se dit qu’on a tout appris sur l’univers de Clavel, il arrive encore à nous surprendre et à nous tenir en haleine. Préparez-vous à de nouvelles informations, des rebondissements, et des surprises !
Du côté des vampires, on retrouve nos stryges, nos sanguisugae et autres cascabels, mais une nouvelle race fait son apparition. Un prédateur naturel et craint de tous qui était jusqu’alors prisonnier des miroirs… Un prédateur qui souhaite la disparition totale des sanguisugae et qui est prêt à faire ce qu’il faut pour parvenir à ses fins. Fait notable, dans ce tome et suite aux événements du second, les vampires commencent à retrouver la mémoire. Et, parmi les informations intéressantes qui refont surface, se trouve le souvenir de commencer créer de nouveaux vampires, chose qui leur était jusqu’alors impossible. Egalement, ils sont atteints d’une maladie obscure qui ne semblait pas toucher ceux qui n’étaient pas prisonniers des miroirs. Mais, mais, mais… Tout un programme, pour ce troisième tome !
Vous l’aurez compris, ce dernier opus aura aussi su conquérir mon cœur. Cette série restera parmi mes préférées, et l’univers ainsi que les personnages auront de la peine à disparaître. Il reste à espérer que, de la même manière qu’il nous a furtivement amené un personnage d’une autre série en caméo, Fabien Clavel nous redonnera, de temps de temps, des nouvelles d’eux.