Dans un monde qui adule les vampires et redoute les Tueuses, Buffy et son Armée n’ont d’autre choix que la retraite. Mais Crépuscule et ses sbires sont à leurs trousses, et la force magique des Tueuses les rend faciles à localiser. Seule solution : renoncer à ce pouvoir, en suivant l’exemple d’Oz, l’ex-loup-garou. Les disciples de Buffy et Willow s’emploient donc à redevenir « normales ». Mais un tel destin est-il possible pour une Tueuse de vampires ou une sorcière ?
Ce sixième opus va mettre les Tueuses face à leurs pouvoirs, et leur demander de faire un choix crucial qui peut aussi marquer leur fin. En effet, les sorcières aux ordres de Twilight lui permettent de détecter chaque utilisation de la magie, qu’elles viennent de sorts où de l’intervention des Tueuses, qui sont ni plus ni moins que des créatures magiques. Pour ce faire, elles vont devoir se tourner vers un vieil ami, qui vit reclus quelque part au Tibet : Oz, loup-garou de son état et ex-petit-ami de Willow. Sous ses conseils et ceux de sa femme, les tueuses vont rapidement se délester de leurs pouvoirs. Mais à quel prix ?
Comme dans les précédents opus de la saison, les scénaristes (Whedon inclus) utilisent avec brio le Buffyverse, faisant intervenir d’ancien personnages absents de la série depuis bien longtemps (notamment Oz et Riley). Le scénario y gagne en richesse, les relations entre les personnages en cohérence (la relation Willow – Oz est ainsi très bien utilisée). Du coup, on sent davantage monter la tension entre les différents camps, mais le scénario ne lève pas encore toutes ses zones d’ombre. Car si on comprend que Crépuscule est sans doute un personnage déjà connu, rien ne nous permet encore de découvrir quelle est son identité.
Une fois de plus, rien à redire sur le dessin. Jeanty semble toujours autant se plaire à mettre en scène les personnages de la série, tout en leur conservant les traits des acteurs, un moyen simple pour ne pas perdre les fans. Le dynamisme de son trait fait des merveilles dans les scènes d’actions sans jamais faire dans la surenchère, ce qui permet une grande lisibilité du dessin en tout circonstance. La couleur est encore une fois très réussie, bien choisie et pas aussi froide que dans beaucoup de parutions actuelles.
L’aspect vampirique du récit est ici peu présent. C’est davantage les Tueuses et leurs pouvoirs dont il est ici question. On apprend en effet que le sort qui a permis de disposer des mêmes pouvoirs que Buffy les a transformé en des créatures magiques, ce qui les rend facilement détectables. Et que si elles veulent ne plus être une cible facile, il va falloir s’en débarrasser.
Un sixième tome toujours aussi rondement mené, doté d’un final pour le moins pessimiste qui présage pas mal de révélations pour le tome suivant. En tout cas, ce tome démontre une fois de plus que la huitième saison reprend avec brio la suite de la série TV.