Quatrième opus pour cette intégrale Buffy, avec une nouvelle fois un texte inédit et deux romans qui avaient déjà été publiés lors de la parution de la série chez Fleuve Noir (mais proposé ici dans une nouvelle traduction).
Moment de bonheur pour le fan de Faith Lehanne que je suis : le premier roman, Moi, F., 17 ans, tueuse de vampires que renferme l’ouvrage (et qui est aussi l’inédit de circonstance) est consacré au personnage incarné par Eliza Dushku dans la série. On y apprend ce qui s’est passé pour elle avant qu’elle ne débarque à Sunnydale, au cours de la saison 4. Notamment la manière dont elle a affronté pour la première fois le surnaturel, et ce qui concerne sont antagonisme avec le vampire Kakistos. La matière abordée est forcément intéressante pour l’amateur de la série TV et du Buffyverse, reste que la plume de Robert Joseph Levy n’est pas toujours des plus captivante (quelques longueurs et un style qui manque clairement de panache, surtout pour s’attaquer à un personnage aussi contrasté que Faith).
Le deuxième roman traite nettement moins du thème du vampire mais est davantage réussi au niveau de la plume. Mais ce n’est pas foncièrement une surprise, quand on découvre que La Paix des braves est signé par Christopher Golden. Le Scooby-Gang va ici se retrouver dans un conflit entre deux races de démons aquatiques. Un roman où on recroisera la route des Observateurs (et d’un autre groupe qui ne partage pas forcément leurs méthodes), et propose une ambiance lovecraftienne en diable, avec de nombreuses références aux Grands Anciens. L’histoire se déroule par ailleurs après la saison 1 d’Angel, alors que Faith est emprisonnée à Los Angeles. Golden démontre une fois de plus qu’il maîtrise la série dans sa globalité, et sait y apporter de nouvelles idées.
Le troisième opus, Les Portes de l’éternité, met en lumière de nouveaux pans du passé de Spike et d’Angel, tout en s’intéressant à une tueuse du passé. Reste que si l’histoire est sympathique, et qu’elle donne une place importante à une Anya qui hésite parfois entre son passé démoniaque et sa récente humanité. Au niveau de la construction de l’histoire, il y a un certain nombre de failles, et le style est parfois un peu lourd. Ce qui en fait le roman le moins passionnant de ce 4e recueil, même s’il tourne autour des vampires et de la lignée des Tueuses.
Ce quatrième recueil nous offre l’occasion de découvrir certains aspects de la confirmation d’une potentielle en tant que Tueuse, par l’entremise de Faith qui racontera cette expérience. Pour le reste, pas de vampires qui sortent des habitudes de la série, mis à part Angel (le seul vampire à avoir une âme) et Spike, qui lui est inhibé par une puce qui lui a été implanté par l’Initiative. La lumière du soleil et les pieux semblent une nouvelle fois les moyens les plus efficaces pour venir à bout de ces créatures de la nuit.
Un tome assez inégal, mais dont les deux premiers romans au moins sauront contenter les amateurs de la Tueuse de Sunnydale et de son univers. Autant parce que le premier se consacre à un personnage encore pétri de mystères (Faith), que le second propose un mélange incongru avec les thématiques d’Howard Philippe Lovecraft.