Le 30 novembre 1997 le Cercle d’Etudes Vampiriques célébrait le Centenaire de la parution du roman Dracula, en organisant une série de conférences sur le thème du Comte et de sa famille.
Ce sont les Actes de ces journées exceptionnelles, augmentés d’interventions de vampirologues parmi les plus éminents au monde, que les éditions Oxymore proposent aujourd’hui aux amoureux du mythe vampirique dans une édition inédite et numérotée.
Des grandes peurs vampiriques du XVIIIe siècle à Dracula et la littérature contemporaine, en passant par le folklore asiatique et l’exploitation publicitaire, c’est un état des lieux complet du vampirisme qui est dressé ici en 14 articles.
Encore une très belle production des éditions de l’Oxymore, qui condense 13 articles rédigés lors du centenaire du roman Dracula. Répartis en 3 grands thèmes, les articles s’attaquent tour à tour aux origines du mythe du vampire, à l’importance de Dracula dans ce mythe, et concluent sur la pérennité du mythe.
On retrouve ici certains des grands spécialistes du vampirisme, de jean Marigny qui intervient sur le personnage de Dracula dans la littérature du XXe siècle, à Raymond McNally qui s’attache au personnage historique de Vlad Tepes, sans oublier Alain Pozzuoli, Katherine Ramsland, biographe officielle d’Anne Rice, ou encore Estelle Valls de Gomis.
Les deux premières parties reprennent certains éléments propres à chaque auteur, mais comme à leur habitude le travail est documenté et bien écrit. La troisième partie est plus en marge de ce qu’on peut lire habituellement, car elle s’attache à la manière dont le mythe a évolué jusqu’à aujourd’hui, et donne un certain aperçu de la manière dont il a fait sa place dans le monde contemporain. L’ouvrage se termine ainsi sur une très intéressante étude de la présence du vampire comme vecteur publicitaire.
En bref, encore un très bon ouvrage des Editions de l’Oxymore. Quel dommage que cette maison ait depuis mis la clé sous la porte.
Oui, c’est un ouvrage qui fait plaisir, qui en plus a le mérite d’être lisible par un large public sans tomber dans la pure vulgarisation. Ce qui fait plaisir également, c’est qu’à côté de la brochette des monuments de l’étude vampirique, place est faite à quelques "pousses vertes" qui savent nous fasciner tout autant.
La langue de Léa est magnifiquement maîtrisée et adaptée à son sujet, c’est ce bouquin qui m’a décidé à plonger dans son oeuvre fictionnelle…