Si à la base je n’ai jamais été un grand amateur de Mickey, Pat Hibulaire, Clarabelle et les autres, je n’allais pas passer à côté de ce Super Picsou Géant, lequel annonce dès la couverture une adaptation détournée du roman de Bram Stoker. Laquelle met en scène Mickey dans le rôle de Jonathan Ratker, en route pour la Transylbetteravanie pour faire signer au mystérieux comte Dracula des contrats de propriété à Londres.
Si les adaptations BD de Dracula ne manquant pas, bien peu nombreuses sont celles qui réussissent un détournement comique du roman. Pour autant, ce Dracula de Bram Topker (derrière lequel se trouve le duo Bruno Enna et Fabien Celoni) est sans nul doute une bien sympathique réussite.
On y retrouve ainsi la trame du roman d’origine avec quelques ajustements de circonstance : les noms des personnages ont été changés, de manière à coller aux personnages de l’univers Disney. Certains éléments centraux de l’intrigue ont été détournés, édulcorés, tout en démontrant une certaine minutie qui force le respect.
Le dessin est assurément une bonne surprise. Les cadrages sont dynamiques, le trait maîtrisé et vif, donnant une vie propre à chacun des personnages. Et la mise en couleur est loin d’être aussi simple que ce à quoi je m’attendais.
Ici Dracula ne mord pas ses victimes pour s’abreuver de leur sang. Il s’agit en fait d’un Nosferacine, une créature qui se nourrit de force vitale en transformant ses victimes en légumes (dans le cas du comte, en Betterave). Il craint l’ail (ennemie bien connue de la betterave) et la lumière du soleil, préférant passer sa journée dans une terre riche. Ils est en outre capable d’animorphisme, et hypnotise peu à peu ses proies, en leur susurrant des recettes de légumes en leur suçotant les oreilles.
J’avais surtout acheté ce Super Picsou géant (qui contient d’autres histoires, mais dont celle nous parlons ici est la seule vampirique) par curiosité, mais l’originalité du traitement et le dessin réussi sont rapidement parvenus à me convaincre.