L’Ombre attaque un convoi censé transporter des armes… Mais elle trouve tout autre chose. Pendant ce temps, Nivek progresse dans la compréhension des affaires Grosvenor et Crombie : d’après son vieil ami Joshua, il ne fait aucun doute que les Stryges sont responsables. Kevin, peu enclin à écouter ce qu’il prends toujours comme des élucubrations, se décide à reprendre contact avec Nolan.
Un quatrième tome rondement mené pour cette série, qui mélange habilement machination politique et fantastique, à la manière d’un X-Files. Ce quatrième tome nous fait entrer un peu plus en avant dans le mystère des Stryges, ces êtres mystérieux qui semblent se délecter des envies de pouvoirs de certains hommes hauts placés. Cet album voit Nivek lutter farouchement contre les assertions surnaturelles de Joshua. De nouveaux personnages vont également apparaître dans la série, et L’Ombre va s’intéresser davantage aux motivations de ses employeurs.
Le dessin s’améliore d’album en album. On a certes toujours à faire à un trait réaliste, mais Guérineau semble davantage maîtriser ses personnages et son univers, la mise en couleur de Merlet s’étant également affinée depuis les premiers albums.
Les personnages des stryges sont toujours aussi mystérieux dans cet opus. On en apprend en effet bien peu sur ces entités humanoïdes qui gravitent dans l’ombre, l’album se concentrant davantage sur les relations entre les personnages que sur le secret qui entoure l’existence des Stryges. Néanmoins le final de l’album réserve des surprises.
Au final, un tome qui poursuit avec brio cette saga addictive, qui lie le mythe du vampire avec un scénario teinté d’espionnage.