Dan, un auteur de bande dessinée traversant une période de crise créative, improvise un séjour en Roumanie en compagnie de son épouse Marcia, afin de réunir de la documentation de première main sur le personnage de Dracula et son “modèle” historique, Vlad l’Empaleur.
Sur place à Bucarest, ils sont accueillis dans l’étrange demeure d’un non moins étrange personnage : Lucian, un illusionniste dont l’environnement et le mode de vie semblent entretenir de secrètes correspondances avec ces vampires sur lesquels Dan cherche précisément à se documenter…
Autant le premier tome m’avait laissé sur une grosse déception, autant le second, consacré à Bram Stoker, avait réaffirmé mon intérêt pour cette série à auteurs multiples rassemblés sous la houlette de Yves H.
Et en fin de compte ce troisième tome achève de manière par trop amère cette série consacrée à Dracula. Je ne suis pas un très grand amateur du dessin de Dany, même si j’avoue qu’ « Histoire sans héros » m’avait bien captivé. Le dessin de ce troisième opus, à mi-chemin entre les productions adultes de Dany et ses travaux plus jeunesse ne colle pas vraiment au sujet abordé. Qui plus est, le trait, les couleurs et la mise en scène ont un côté daté auquel je ne suis pas parvenu à accrocher.
Le scénario lui non plus n’est pas parvenu à me captiver. Le scénario de Yves H, sur fond de fantastique, mais certes en scène les lieux associés à la légende de Vlad Tepes, mais l’histoire est beaucoup trop poussive et clichée à mon goût, et en renouvelle en rien le genre. Pour un tome de conclusion d’une série consacrée à Dracula, je m’attendais à bien autre chose qu’une simple resucée des poncifs du genre. Yves H ne nous épargne aucun cliché : le méchant vampire ténébreux et manipulateur, les femmes vampires aussi belles que dangereuses, les clins d’oeils aux classiques tels que le film de Coppola, bref tout y passe, mais le manque d’ambiance rend l’ensemble trop hétérogène.
A noter quand même que l’album est complété de croquis et photos pris par Dany sur les lieux, qui parviennent à rehausser l’intérêt de l’album en lui conférant une vocation documentaire. J’ai une fois de plus pris plaisir à redécouvrir ces lieux par les yeux d’un artiste, mais le scénario qui enveloppe cet album, trop bancal et banal, et le dessin par trop daté pèse fortement sur la qualité de l’ensemble.