Déjà le 3e tome pour la série Queen Betsy. Cette nouvelle aventure de la plus drôle, exaspérante et fashion des reines vampires va amener notre héroïne à découvrir que son père lui avait caché une demi-sœur. La nouvelle n’aurait rien de dramatique en elle-même si le Livre des Morts ne révélait pas à Betsy que sa cadette se trouve être en réalité la fille du Diable. Betsy va tout de même avoir la démarche de partir à sa recherche et finira par la trouver en train de faire du bénévolat dans une église… La jeune femme – Laura Goodman de son vrai nom – est-elle aussi gentille que son attitude aimable veut bien le laisser croire ? Elle incarne après tout la fille de Satan et le Livre des Morts affirme qu’elle va régner sur le monde…
Le Livre des Morts, justement, va causer quelques ennuis à Betsy. Évoquant fortement le fameux Nécronomicon de Lovecraft (l’ouvrage aurait été rédigé par un vampire fou sur de la peau humaine…) sa lecture a tendance à faire perdre la raison à ceux qui s’y plongent dedans trop longtemps. Après avoir consulté ses pages de façon abusive, le côté maléfique de Betsy va ressortir ; une occasion de découvrir la jeune femme sous un jour nouveau et des plus inquiétants.
Sinon, le quotidien de Betsy est tout sauf simple. Sa belle-mère enceinte se montre toujours aussi odieuse à son égard, tandis que sa relation avec Éric Sinclair subit quelques remous. Suite à une déconvenue survenue lors du passage où Betsy se trouve sous l’influence néfaste du Livre des Morts, le vampire frustré et blessé semble se détourner de son épouse. Surtout que la sœur de cette dernière, Laura, ne le laisserait pas indifférent. C’est ainsi que Betsy va réaliser ses sentiments envers celui qu’elle n’a eu de cesse de repousser jusqu’à présent.
Hormis le personnage très important de Laura qui fait son apparition, peu de nouveaux protagonistes marquants s’invitent dans la série. Betsy prend sous son aile George, l’un des vampires monstrueux qui l’a aidé à détruire Nostro lors du premier tome, et l’alimente de son propre sang afin de tâcher de le guérir. L’héroïne tient sous sa responsabilité un club, le « Scratch » dont la gestion va lui causer quelques problèmes. Il sera également question de mariage entre vampires, entreprise délicate vu que les non-morts restent allergiques à toute connotation religieuse.
Étonnamment, j’ai trouvé ce troisième tome un cran au-dessous des deux premiers parus à ce jour. L’histoire m’a procuré moins d’occasions de sourire. Elle paraît, en effet, un tantinet plus sombre et plate et les dialogues font moins mouches que lors des opus précédents. Cependant, l’aventure ne reste pas dénuée d’humour et de légèreté, avec certains passages forts divertissants à se mettre sous la dent. Vampire et complexée est un bon petit roman Chick-lit, qui n’a certes rien de grandiose, mais qui a le mérite de donner de l’épaisseur au petit univers que tisse patiemment Mary Janice Davidson au fil des volets. La couverture du roman, quant à elle, est toujours aussi réussite et accrocheuse ! Une lecture agréable mais sans plus, qui se destine en priorité à ceux qui apprécient l’exubérance de Betsy Taylor et son amour immodéré des chaussures.