Après avoir été transformé en vampire, Andrew Bennett a également transformé Mary, sa fiancée. Mais la jeune femme voit sa personnalité changer du tout au tout, aspirant rapidement à mettre l’humanité sous sa coupe. Bennett devient dès lors la Némésis de ses pairs, bien décidé à éliminer de la surface du globe tous les vampires. Des siècles ont désormais passé, et le vampire de 400 ans continue de jouer au chat et à la souris avec Mary. Celle-ci voit son influence grandir, s’appuyant sur un groupuscule qu’elle a créé : la blood red moon.
Après avoir découvert le reboot de la série via les New 52 de DC Comics, il était plus que temps que je me penche sur la série d’origine, d’autant que cette dernière a été créée par nul autre que J.M. De Matteis, que j’avais déjà fortement apprécié sur sa série Blood.
Pour autant, on est très éloigné au niveau graphisme et scénario du récent reboot. La série d’origine est en effet bien plus proche d’un Tomb of Dracula, en nettement moins efficace. I… Vampire ne joue en effet que peu sur les codes gothiques du genre, et se concentre sur les personnages (même si l’un des arcs amènera son héros à voyager à travers le temps). Le héros est ici flanqué de deux sidekick, une jolie jeune femme rencontrée à Woodstock et un russe âgé dont la mère a autrefois été transformée en vampire.
Les scénarios sont souvent poussifs, même s’ils brassent régulièrement de bonnes idées (les voyages à travers le temps mentionnés plus haut, le passé des sidekicks). Reste que ce jeu et du chat et de la souris entre les deux vampires anciens lasse un peu sur la longueur, surtout si on se penche d’une traite sur la série. A noter en sus, pour les amateurs, une histoire bonus qui verra Bennett voler de pair avec le justicier de Gotham.
Le dessin est clairement le principal point faible du titre. Daté, enlaidi par une mise en couleur qui a très mal vieilli, il ne permet pas d’apprécier le découpage de l’histoire. En comparaison avec Tomb of Dracula, auquel I… Vampire semble être une réponse de la maison concurrente, on est graphiquement bien en dessous. Le trait est peu homogène, même s’il reste lisible dans les scènes de combats, de toute manière assez figées.
Bennett et sa compagnie Mary sont des vampires âgés, ce qui les dotent de pouvoir plus étendus que leur pairs. Ils peuvent ainsi se transformer en animal ou en brume, sont dotés de pouvoir de télépathie et d’une capacité de régénération assez poussée. En revanche, comme le reste des vampires, ils doivent boire du sang pour survivre (même si Bennett se refuse à s’abreuver directement sur les humains), craignent la lumière du soleil et passent leurs journées dans un cercueil. Ils peuvent être tués si on leur enfonce un pieu en plein coeur.
Autant j’ai apprécié la première partie du reboot de ce titre sous la bannière des New 52, autant la série d’origine ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable, n’ayant été convaincu ni par son dessin daté (sans parler de la couleur), ni pas son scénario peu original, malgré quelques bonnes idées.