Alors que son esprit habite maintenant le corps de Mirko, Arnold Paul apprend de la bouche du médecin ce qui lui est arrivé. Ce dernier remonte alors le temps pour raconter à Arnold d’où lui vient sa science du sang. Mais l’ancien soldat peine à accepter de vivre dans le corps de son ancien ennemi, d’autant que certains des responsables de la mort de sa femme rodent encore.
La suite de cette série s’éloigne quelque peu de ce qu’on connaît de l’histoire d’Arnold Paole (mais justifie certains éléments des récits que nous en connaissons), en explorant davantage le passé du médecin, qui livre une partie de ses secrets à Paole, lequel a autant de mal à accepter ce qu’il est devenu qu’à discerner qui lui ment et qui lui dit la vérité. On apprend rapidement que les « pouvoirs » du médecin remontent à son passé en Amérique Centrale, alors qu’il revient pour la seconde fois dans une tribu qui finit par l’adopter.
Le dessin est dans la lignée du tome un : sans véritable originalité, mais assez homogène pour ne pas faire de l’ombre au récit. Le trait est toujours réaliste, avec un soupçon de dynamisme (même si les scènes d’actions sont très rares).
En s’éloignant de ce qu’on connaît de l’histoire d’Arnold Paul, le lien avec le thème du vampire s’amoindrit (même s’il revient pointer le bout de son nez sur la fin). On découvre cependant que pour certains, les restes du vampire sont des reliques de choix. Et que pour mettre un terme à leurs exactions, il ne semble pas y avoir plus efficace que les décapiter et brûler leur corps.
Suite sans fioriture du premier tome de la série, Celui qui ne sait rien creuse davantage les origines du médecin, qui est rapidement un des personnages centraux du récit. Si certains aspects du scénario le font se rapprocher d’un Je suis légion (l’idée du transfert d’âme et la manière dont il opère abondant dans ce sens), l’ensemble n’est pour autant pas déplaisant.