Tandis que les vampires envahissent les rues de New York, l’épidémiologiste Ephraïm Goodweather, le professeur Abraham Setrakian et un petit groupe de rescapés tentent de s’organiser face au chaos. Car partout dans la ville et dans le monde, des émeutes éclatent, des milices se mettent en place et les êtres humains se retrouvent impuissants face à leurs prédateurs, les vampires. Ephraïm et ses amis pourront-ils arrêter le plan diabolique du Maître qui menace de plonger l’humanité dans la nuit éternelle ? Noir, désespéré, spectaculaire, le second tome de la trilogie « La Lignée » brosse le tableau d’un monde qu’une poignée d’individus essaie de sauver de l’abîme.
Suite de La lignée de Guillermo Del Toro, La Chute débarque donc à peu près un an après le premier opus, et poursuit l’histoire à l’endroit où elle s’était arrêté, après une confrontation désespérée avec Le Maître, un des 7 vampires primordiaux qui a brisé les interdits de sa caste et s’est lancé à la conquête de la terre, à commencer par les Etats-Unis. On y retrouve donc les différents héros du premier opus, et comme pour le premier opus, même si c’est Ephraïm qui se détache le plus, chacun des personnages se voit consacrer plusieurs chapitres, qui font avancer chacun à leur manière l’intrigue. En fonction de leurs liens les uns avec les autres, de leurs objectifs propre et de leur passé, chacun des personnage qui constitue cette « alliance » contre la propagation du mal va en effet avoir son récit à lui dans le récit, le mettant face avec ses doutes et ses espoirs. Le récit semble a nouveau taillé pour une transposition à l’écran : les scènes sont décrites d’une plume qui laisse transparaître les cadrages de caméras, les jeux de lumières et le jeu des acteurs. Une manière d’aborder les choses qui donne une force d’évocation assez puissante au récit, même si c’est parfois au détriment du style.
Si ce second opus voit l’intrigue avancer, j’ai cependant trouvé que le récit met davantage de temps à démarrer que dans le premier tome, et qu’au final, malgré les nombreuses scènes et rebondissements qui sont distillés au fil du texte, il manque un léger quelque chose qui fait un tantinet retomber le soufflé, sans pour autant gâcher totalement l’envie de poursuivre la série. Le récit explore de nombreuses idées et pistes, joue davantage du flashback (notamment via le passé de Setrakian), mais on peut se demander si cette trop grande ouverture de pistes et de trames ne finit pas par en ébrécher l’attrait.
Au niveau vampirique, on en apprend davantage ici sur les vampires primordiaux et leurs infants. A l’origine au nombre de 7, les vampires originels ont vu leur nombre se réduire peu à peu face à l’ambition du 7e d’entre eux. Plus puissants et dotés de davantage de pouvoir que les vampires auxquels ils donnent la vie, il sont capable de survivre à la mort en utilisant une victime comme hôte. Le vampire apparaît à nouveau comme une sorte de parasite qui modifie l’individu qu’il contamine, notamment en développant à l’intérieur de celui-ci un appendice aiguisé comme une queue de scorpion. On apprend également qu’un livre renferme des secrets sur l’existence de ces vampires primordiaux, notamment leurs noms. On découvrira également au fil de ce second tome que le lieu où ils ont été créé a une importance capitale pour chacun d’eux.
Un deuxième tome assez bien fichu, qui poursuit le récit avec pas mal d’idées et d’action. Reste que selon moi il est un léger cran en dessous du premier opus. Peut-être parce que l’effet de surprise n’est plus là ?