Un avion en provenance d’Allemagne se pose à l’aéroport international JFK à New York. Tout à coup, l’inexplicable se produit : l’appareil s’arrête au milieu de la piste, ses lumières s’éteignent, l’équipage ne répond plus à la tour de contrôle. Ce que l’on découvre à bord est pour le moins mystérieux : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, apparemment paisiblement, puisqu’on ne retrouve aucune trace de traumatisme ou de bagarre. Ont-ils été victimes d’un attentat au gaz ? D’une bactérie foudroyante ?
Ephrain Goodweather et son équipe d’épidémiologistes doivent rapidement établir l’origine de ce drame avant que la population ne cède à la panique; et il y a de quoi s’inquiéter : le soir même, deux cents cadavres disparaissent de plusieurs morgues à travers la ville. Tandis qu’une menace sans précédent plane sur New York, Ephraim et un petit groupe essaient de s’organiser. Pas seulement pour sauver leurs proches. C’est la survie de l’humanité qui est en jeu…
Guillermo Del Toro était jusque là connu pour sa carrière cinématographique. Réalisateur des incroyables Cronos, L’échine du Diable, Hellboy 1, Hellboy 2 et du moins inoubliable Blade 2 s’essaie cette fois-ci à l’écriture, secondé par l’étoile montante Chuck Hogan. Voici donc entre mes mains le premier opus de La lignée (The Strain en VO), série qui devrait compter trois romans, dont l’adaptation en film est d’ores et déjà dans les starting blocks.
Pour en revenir à ce roman, je dois dire que j’ai été plus qu’agréablement surpris. Les auteurs inaugurent en effet cette trilogie sous des auspices plus que positifs. Le scénario est bien conçu, et prend peu à peu les personnages comme les lecteurs dans une spirale infernale. A partir de l’élément initial (l’affaire de l’avion), paraissent un à un les différents protagonistes, sans qu’on sache dans un premier temps quel lien ils ont les uns avec les autres.
L’intrigue se dessine ainsi peu à peu, bousculant les convictions des uns, aboutissant à des alliances imprévues comme à des retournements de situation très bien pensés. Seul petit bémol : tous les rebondissements ne sont pas forcément surprenants, certaines scènes étant pour le moins prévisibles. Mais l’ensemble se tient tout de même bien et est plus qu’efficace.
Le mythe du vampire présenté par Guillermo et Hogan se base sur l’existence de vampires originels, en nombre réduit. Plus fort que les vampires qu’ils enfantent, ceux-ci ont besoin de leur terre natale pour dormir, et ne se meuvent à la lumière du jour qu’à grand-peine. Physiologiquement, leur corps est assez différent de celui des humains. Le vampirisme est en effet présenté comme une sorte de virus qui fait muter le corps des infectés. Leur sang est d’une composition toute autre, et les crocs habituels cède ici le pas à une sorte d’excroissance intra-buccale, nichée sous la langue (et qui laisse des traces quelque peu différentes des deux trous habituels).
La manière qu’ont les vampires originels de perdurer fait par ailleurs un peu penser au symbiote de Stargate. Que ce soit les vampires originels ou leurs infants, ils craignent l’argent, et ne peuvent traverser une étendue d’eau sans y avoir au préalable été invité. Le roman comporte également de nombreux clins d’œil à l’oeuvre à Stoker (la plus évidente étant la scène de l’avion, qui se veut un rappel de l’échouage du Démeter).
Là ou les auteurs font vraiment très fort, ce que, quelque part, on ressent à travers ces pages la transposition de l’univers visuel du réalisateur Guillermo Del Toro. A tel point que le passage à l’écran du roman ne devrait pas représenter une difficulté trop ardue, tant chaque scène semble autant avoir été pensé à la pointe d’un stylo qu’au zoom de la caméra.
Pour l’occasion les Presses de la Cité mettent les petits plats dans les grands. La lignée possède ainsi son site internet officiel français (sur lequel vous trouverez notamment une interview sous-titrée de Del Toro), son Facebook ainsi que son profil Twitter.
De Del Toro, ça ne m’étonne pas que le résultat soit bon. Je vais lire ce bouquin et les étranges vampires qui y vivent. Merci pour les vidéos. Je ne les voyais pas du tout mais alors pas du tout comme ça ^^
Je connaissais Del Toro pour d’autres films : "Le Labyrinthe de Pan" et "L’Orphelinat". Tous les deux de très très grande qualité !
Quel sera sa version de Bilbo le Hobbit ? Je suis curieux !
fr.wikipedia.org/wiki/Bil…
Sinon il me semble avoir entendu parler du livre… Je le lirai un jour (si j’ai le temps !…) Y a déjà tant à lire…
J’ai lu le livre en début d’année et il me tarde de lire la suite tellement il m’a plu, le suspense est bien entretenu. Le vampirisme comme virus, idée intéressante et bien exploitée.
Et surtout, je suis d’accord avec Del Toro quand il dit que les vampires doivent tuer pour se nourrir, perso j’en ai marre des vampires bien propres sur eux, végétariens (à la twilight par ex.), et pleurnichards (oh mais pourquoi je suis méchant ???), enfin c’est mon avis.
J’ai lu les deux tomes de Del Toro et de Hogan Chuck et j’en suis tombée sous le charme tellement c’était bien écrit, réaliste… mais sur internet c’est dit qu’il devait (ou doit) y avoir un film, mais je ne trouve rien à part les petites scènes "trailers"… des infos?