L’Enterprise reçoit un message de détresse qui conduit le vaisseau sur la planète Tanis. Bones et Stanger, un nouveau membre de l’équipe de sécurité, sont envoyés sur place pour porter secours aux éventuels personnes en danger. Mais ils découvrent les cadavres de deux scientifiques exsangues, et un seul survivant : le Dr Jeffrey Adams. Celui-ci explique que ses deux collègues se sont entretués après avoir contracté un virus dont lui-même semble atteint. Kirk, qui contacte Starfleet, a la curieuse sensation que tout n’est pas clair, car ce qui s’est passé sur place intéresse fortement un amiral de Starfleet.
Si j’avais déjà eu l’occasion de me pencher sur un épisode vampirique de Star Trek, « Obsession », quelle n’a pas été ma surprise de découvrir une autre variation sur le thème au sein des romans de la série. Il ne s’agit pas ici d’une novélisation, mais bien d’un récit inédit mettant en scènes les personnages de Star Trek : The Original Series. On y retrouve donc Kirk, Bones et Spock, pour les personnages principaux, ainsi que Sulu, Tchekov, l’infirmière Chapel… A l’instar des autres romans dans cet univers, l’auteur est fidèle à l’ambiance originale, jouant des relations entre les différents personnages (la dualité Bones/Spock en tête) comme de la place de chacun dans le fonctionnement de l’Enteprise.
Côté vampire, le récit joue d’un côté sur les aspects scientifiques et médicaux du virus créé sur Tanis, et dont Adams est la victime, et sur les superstitions associées aux vampires des légendes. On assiste ainsi à une scène où Spock explique à Kirk ce qu’est un vampire, le capitaine étant persuadé qu’il s’agit de chauve-souris venues d’Amérique du Sud. Par la suite, c’est davantage Tchekov qui va jouer sur la corde superstitieuse, se protégeant d’un crucifix et alertant ses collègues sur le danger d’avoir à bord des morts-vivants. Plusieurs clins d’œils sont également destinés aux habitués du mythe, a commencer par la présence du Dracula de Bram Stoker. Quant au virus dont est victime Adams, et qui semble se propager lorsque ce dernier est en contact avec le sang de tiers, il pousse ce dernier à vouloir s’abreuver de sang (en cause l’anémie qui découle de l’infection). Ce qui va de pair avec une sensibilité accrue à la lumière.
La rencontre du vampire, dans ses codes classiques (il y a vraiment quelque chose de gothique dans l’arrivée de Bones et Stanger sur Tanis, jusqu’à leur découverte de ce qui s’y est produit), opposé au sérieux scientifique de la série. Sans pour autant être un page-turner, ce roman permet de retrouver avec plaisir l’Entreprise et son équipage aux prises avec une menace des plus hématologiques.