Les choses se sont calmées pour Mévéa, mais pour autant la situation reste explosive. En effet, les troupes romaines stationnées de l’autre côté du mur d’Hadrien semblent être prêtes à fondre sur les terres des clans, et les passer sous la coupe de leur nouvelle religion, où les anciens dieux n’ont pas leur place. Alors qu’un traître semble s’être immiscé dans les rangs du Clan de l’Aigle, et qu’une cabale montée contre elle la met en danger, Mévéa va devoir faire appel à toute l’aide disponible, qu’elle soit humaine ou vampire, pour s’en tirer. Mais qui est réellement digne de confiance ?
Suite de l’autre série d’Ambre Dubois, qui vient d’achever après de nombreuses années son Manoir des immortels avec un 4e et dernier tome. J’avais moins accroché au premier volet des Damnés de Dana, très différent sur le fond (comme sur la forme) de sa première série, c’est donc avec curiosité que je me suis penché sur cette suite. Il faut avouer que, maintenant que le tome introductif est derrière nous, la série gagne en dynamisme avec cette suite, qui rentre dans le vif du sujet, complexifie les relations entre les personnages (qui sont rarement tout blancs ou tout noirs, quel que soit leur bord), ce qui change du manichéisme qui transparaît habituellement dans ce giron.
L’idée de mélanger mythe du vampire et bestiaire celtique est plutôt originale, et Ambre Dubois s’en sort bien pour donner vie à des scènes tout droit sorties des contes d’antan. Reste que, si les écueils ressentis à la lecture du premier opus se sont atténués, ils me semblent toujours un peu là. L’ambiance peine à convaincre, et certains personnages ne servent au final pas à grand chose. Rien qui entache totalement les qualités du texte, mais je dois avouer ne pas avoir accroché outre mesure.
Ambre Dubois approfondit ici le mythe du vampire esquissé dans le premier opus. On découvre donc que la communauté vampirique est gouvernée par des rois et reines, qui sont des vampires qui ont su s’imposer parmi leurs pairs. Pour ce qui est des caractéristiques des créatures, il semble ici que la morsure d’un vampire permet à ce dernier de lire les pensées de sa victime. Et qu’une victime mordue puisse être considérée comme impropre à la consommation par un autre vampire. L’une des idées sous-tendue dans le roman (et la série) est par ailleurs à pointer, car elle tend à expliquer l’aversion des vampires pour la religion (et vice-versa) : affiliés au petit peuple, les vampires représentent de facto pour les prêtres des créatures qu’il faut détruire, pour supplanter de manière durable leurs croyances.
Un deuxième tome un cran au-dessus du premier, plus dans le vif de l’action, et où les relations entre les personnages sont approfondies, mais je n ‘ai été séduit outre mesure par l’ambiance et l’histoire, sans vraiment arriver à expliquer pourquoi.