Aznar Akeba serait un jeune américain comme les autres s’il n’était pas régulièrement hanté par des visions qui semblent surgies d’un lointain passé et s’il n’était pas doué de capacités physiques supranaturelles.
Sans le savoir, il fait, lui aussi, partie de cette autre « race » de puissants et d’invulnérables qui dominent le monde.
Comme Drago et Camilla, il est de ceux qui n’ont pas perdu le goût du sang.
Comme eux, il ne porte pas la marque de la déchéance, l’impitoyable kyste derrière l’oreille droite.
Comme eux, il est un rapace! C’est lui qui pourtant aura pour mission de retrouver le couple et de le détruire.
Second tome de la série phare de Marini et Dufaux. Ce second tome amorce les explications qu’on pouvait attendre sur les origines de la vengeance de Drago et Camilla, tout en poursuivant la trame déjà amorcée. Un nouveau personnage principal fait ici son apparition : Aznar Akeba, appelé à être le bras armé de la société vampirique qui veut se débarrasser de frère et de la sœur qui ont juré leur perte.
Fidèle à lui-même, Marini nous offre un dessin irréprochable, faisant preuve d’un impressionnant sens de la mise en scène et une grande maîtrise de la couleur, celle-ci étant utilisé à bon escient pour amplifier l’ambiance de chaque scène de l’album. La rencontre entre Vicky et la fratrie Molina est dans cet optique l’un des sommets de l’album, l’apparition et les mouvements du frère et de la sœur ayant une teneur presque onirique
Niveau vampirisme, cet album explique l’origine du kyste, qui serait une mutation de la race vampire allant de pair avec leur déchéance. Car il semblerait que les vampires ont perdu le goût du sang, et que la vieillesse et la maladie les guettent peu à peu. Drago et Camilla apparaissent comme les derniers vrais vampires, aussi avides de sang que noctambules.
En bref un second tome tout aussi captivant que le premier opus, qui poursuit le récit en alliant grand qualité graphique et scénario inventif.