Extérieurs sang…
Dans une ville aux mains des vampires se joue le quatrième et dernier acte de cette tragédie fantastique conduite par Jean Dufaux & Enrico Marini.
D’étranges alliances se nouent entre Rapaces, Humains et Vampires qui tendent toutes vers un seul et ultime but: la résolution des conflits entre forces de vies et forces de mort.
Les sous-sols de la ville grondent; un souffle nouveau remonte des profondeurs;
la peur peu à peu s’efface et fait place au courage et au combat.
Quatrième et dernier opus de la série, qui voit s’approcher à grands pas la fin des maîtres de la ville et la réalisation de la vengeance orchestrée par Drago et Camilla Molina. Force est cependant d’avouer que ce quatrième opus n’est pas du niveau des trois précédents. La sensualité des précédents opus se fait vulgaire, l’action dynamique devient bourrinage de base, bref c’est un peu la déception.
Les éléments du mythe vampirique de ce quatrième opus confirment les bases de ce qui a été posé dans les précédents opus, à savoir une race vampirique qui s’affaiblit de jour en jour face à une fratrie de sang pur avide de vengeance. En ayant recherché le pouvoir de se mouvoir en plein jour, les vampires semblent peu à peu avoir perdu ce qui faisait leur force.
Le dessin de Marini est un net cran en dessous de ce qu’il a pu offrir dans les précédents opus. Son trait se fait moins ferme, son sens inouï du dynamisme semble s’émousser et l’incroyable sens d détail qu’on avait pu remarquer jusque-là semble s’effacer au fil des pages. Les couleurs sont certes toujours aussi bien choisi, mais on a la très net impression que l’envie n’y est plus, et que le dessinateur cherche avant toute chose à en finir avec cette série.
On ne peut certes pas parler là de catastrophe, mais ce dernier album risque fort de décevoir tous ceux qui avait été jusque-là conquis par l’univers vampirique mis en scène par Dufaux et Marini. Un bien triste au revoir…