Andrej est parvenu à s’extraire de l’auberge en flamme, et à sauver Frederic de la mort qui lui tendait les bras. Contre toute attente, il se remet relativement vite des blessures par le feu, à la grande surprise (pour ne pas dire méfiance) des autres clients qui étaient présent ce soir-là. Andrej parvient cependant à passer une alliance avec certains d’entre eux, dans le but de se venger des actes de l’Inquisition et de sauver les survivants du village Delany. Pénétrant enfin à Constanta, Andrej va également faire connaissance avec la troublante Maria, une jeune fille pour le moins audacieuse et attirante. Mais qui est-elle réellement ?
6 ans après la sortie du premier tome, qui m’avait permis d’être introduit par le neuvième art à l’univers de Wolfgang Hohlbein, voilà que sort enfin le second opus de cette adaptation BD de la chronique des immortels. Autant l’avouer d’emblée, c’est la frustration qui s’impose à moi au terme de la lecture, car ce second opus ne compte en tout et pour tout que 35 pages, le reste de l’album consistant en des hommages réalisés par différents dessinateurs (certains connus, d’autres pas) à la sage de Hohlbein et au travail de Eckartsberg et Kummant. Alors que j’avais cru ne jamais pouvoir poser les yeux sur cette suite, elle a donc fini par sortir, après quelques retard successifs. Et force est d’avouer que l’histoire n’avance pas beaucoup, et que cet album ne fait pas franchement avancer le scénario. Certes je n’attendais pas forcément que les deux auteurs terminent leur adaptation du premier tome de la série romanesque avec ce premier opus, mais là on frise l’abus. Il se passe en effet bien peu de choses dans ce second opus, qui ne nous emmène pas bien loin, même si de nouveaux personnages apparaissent dans l’histoire, comme Maria et son inquisiteur de frère, le sinistre Doménicus.
Le dessin est franchement sublime, c’est d’ailleurs lui qui sauve l’intérêt de ce second opus. Les dessins, déjà très inspiré de l’animation traditionnelle, ont gagné en homogénéité, Von Kummant n’hésitant pas, notamment pour la splendide double-page finale, à étendre l’espace de ses cases, donnant vie à une Constanta qu’on croirait bouger à chaque planche. Les personnages ne sont pas en reste, pas plus que le dynamisme et le mouvement des scènes d’actions, qu’on avait déjà pu apprécier dans le précédent volume.
On progresse finalement bien peu au niveau vampirique dans cette suite, mais le premier opus de la série de roman ne s’éclaircit lui-même sur le sujet que dans les dernières pages. On suit toujours les pas de Frederic et Andrej Delany, deux survivants auquel l’inquisition semble s’intéresser en raison de leur extrême résistante, pour ne pas dire la capacité qu’ils ont à cicatriser à une vitesse phénoménale, même quand la blessure semble mortelle. Cette capacité est présenté comme une sorte de malédiction, mais dont on ne comprend encore ni les implications, ni l’ensemble des effets. Si ce n’est que l’un des ennemis des deux héros semble tout aussi efficace à résister à des dégâts létaux.
Attendre près de 6 ans pour au final n’avoir entre les mains que 35 pages d’album et une quinzaine de page bonus sous forme de croquis, certes assez jolis mais franchement bouche-trou, c’est quand même assez limite. La suite étant annoncée pour janvier 2011, on espère qu’elle ne subira pas, comme le tome actuel, de moult retards qui la verront apparaître dans les bacs à l’heure où nos enfants seront en âge de découvrir la série…