Alors qu’il vient d’être introduit par Madame Mosca, le professeur Nazarie fait la connaissance d’Egor, un jeune peintre invité par Sanda, la plus âgée des filles de la maîtresse de maison. Alors que le peintre et l’archéologue fraternise peu à peu, ils vont découvrir de pair qu’une malédiction semble peser sur la région, une malédiction qui aurait son épicentre dans la maison où ils dorment. Peu à peu, l’ombre de Mademoiselle Christina, une vieille tante décédée il y a plus de 30 ans va recouvrir leur quotidien, une ombre qui va peu à peu prendre forme dans les rêves d’Egor et à travers la personne de Simina, la soeur de Sanda.
Mircea Eliade est une des personnalités scientifique les plus prolifique qu’ait engendré la Roumanie. Tour à tour historien des religions, mythologue, romancier et philosophe, il a marqué de son empreinte la vision que nous avons du folklore des Balkans et de l’Europe de l’Est, notamment à travers son indispensable De Zalmoxis à Gengis-Khan. Études comparatives sur les religions et le folklore de la Dacie et de l’Europe orientale.
Son travail de romancier compte (entre autres) ce roman vampirique pour le moins captivant qu’est mademoiselle Christina. Eliade propulse le lecteur dans un monde enchevêtré entre le rêve et la réalité, induisant le doute autant dans l’esprit de ses protagonistes (Egor et Nazarie notamment) que chez le lecteur. Très vite Egor et Nazarie vont être confronté à ce qui apparaît vite comme la passerelle entre ces deux mondes : le portrait de la défunte tante qui orne un des murs de la maison. Très vite ils vont également se rendre compte que la présence de mademoiselle Christina dépasse sa simple représentation picturale, qu’il s’agisse des rêves d’Egor ou de l’esprit de Simina.
La force de l’ouvrage ne réside pas dans le style employé par l’auteur, qui n’est pas exempt de défaut, mais bien dans sa manière de faire sombrer ses personnages dans la folie, incapable qu’ils sont de distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. De manière à appuyer cet effet, les moments ancrés dans la réalité sont décris de manière presque onirique, perdus entre les volutes de fumées et les ténèbres de la forêt environnante.
Le mythe du vampire tel qu’abordé par Eliade dans ce roman est pour le moins original. Mademoiselle Christina, décédée il y a plus de trente ans, semble se repaître de la vitalité des être vivants qui l’entourent, épuisant les humains après s’être abreuvé de l’essence des animaux. Elles dévitalise peu à peu ses victimes, celles-ci finissant par mourir d’épuisement. Elle semble avoir gardé le goût du sexe de sa vie mortelle, jetant volontiers son dévolu sur de jeunes hommes qu’elle ensorcelle. Son pouvoir va par ailleurs s’exercer ici par l’entremise d’une jeune enfant, dont elle semble avoir pris possession.
Mademoiselle Christina est une lecture indispensable pour qui s’intéresse au mythe des vampires. Ecrite par un des plus éminents folkloriste qui soit, ce roman brille par son ambiance unique et par la manière dont Eliade aborde le mythe du vampire. Une surprenante lecture.
salut !!!
on peut faire l’éloge de l’écrivain qui est un génie , une source incroyable de savoir !
Iil a écrit un dictionnaire sur les religions le plus complet jusqu’à nos jours !!!
Je viens de lire le livre , mais il y a pas de vampires ??? Des paysans utilise une fois à la fin le mot !!
Ici on peut parler d’un fantôme ou une strigoï
, une créature que suçe votre énergie !! pas de sang !!
Il y à aucun vampire dans ce livre , qui reste quand même une excellente lecture !!!
Jamais entendu parler des vampires psychiques ? Tous les vampires ne sont pas des créatures aux canines acérés avides de sang : maugis.vampire.pagesperso…