Amélia, Florence et Grimaldi sont finalement devenus amis avec Tangine, qui s’est révélé être mi-vampire, mi-fée. Accompagnée du père de ce dernier, la petite troupe décide de prendre la route de Pailleteville, en plein cœur du Royaume de Lumière. Mais le roi Vladimir y a déjà cherché en vain Beausoleil, la fée de laquelle il était tombé amoureux et qui est la mère du prince. Parviendront-ils à faire mieux ? Deux vampires (ou presque), une yéti et une mort sauront-ils s’accommoder d’un pays dont on leur à rabâché depuis leur plus jeune âge les horreurs ? Toutes ces paillettes, ces aliments sucrés, ces couleurs…
Les Seigneurs Licornes est donc le deuxième volet de la série des Amélia Fang, suite directe du Bal Barbare, qui posait le cadre de l’univers et les ressorts dramatiques qui trouvent une conclusion (temporaire ?) ici. La série, conseillée à partir de 8 ans par l’éditeur, propose une histoire relativement simple qui est une nouvelle fois superbement illustrée par l’auteur. Laquelle à se détacher quelque peu de l’influence de Tim Burton, qu’on pouvait percevoir (parfois de manière appuyée) dans le premier tome.
Cette fois-ci, nos héros quittent le Royaume des Ténèbres pour se rendre de l’autre côté de la forêt, là où résident les fées et autres licornes. Les différents protagonistes vont rapidement se retrouver en difficulté, isolés dans un pays dont les usages sont à l’opposé des leurs. Ils vont également se rendre rapidement compte que d’étranges disparitions émaillent la vie du pays, et que les licornes, qui sont à la tête des lieux, cherchent à couper leur population du reste du monde. C’est tour à tour drôle, bien rythmé, saupoudré de nombreuses idées qui rendent l’ensemble aussi riche que cohérent.
En ce qui concerne les vampires, ils sont dans ce tome deux majoritairement représentés par Amélia (Tangine étant un cas à part). A travers ses interventions, on apprendra que la lumière du soleil ne dérange pas de facto les vampires. Et que si les siens apprécient en général le sang, ce n’est pas le cas de tous (Amélia n’aime pas le précieux liquide rouge, trouvant qu’il donne mauvaise haleine). Petit clin d’œil, concernant son père, qui répond au nom de Drake III.
Une suite aussi réussie que le premier opus. Pour un adulte, ça se lit très vite, mais je pense qu’un lecteur plus jeune appréciera autant l’humour que les situations dans lesquelles se retrouvent les personnages. Et les messages positifs que l’auteur fait passer, sans pour autant le faire avec de gros sabots.