Chicago, 1936. Pour une maudite liste, Jack Fleming, jeune journaliste new-yorkais, s’est fait trouer la peau. Tuer. Descendre. Refroidir. Dessouder – Jack est tout ce qu’il y a de plus mort. Ce qu’il ne sait pas, c’est que les embrouilles ne font que commencer : le voilà devenu vampire et investi de pouvoirs étranges. Heureusement, Charles Escott, un vrai privé, lui, se charge de lui apprendre à utiliser ses nouveaux dons. Objectifs : trouver Maureen, celle qui a fait de Jack ce qu’il est devenu avant de mettre les voiles, découvrir ce que recèle la » liste de sang « , et surtout, rester en vie – enfin, façon de parler…
Les habitués de roman vampirique connaissent déjà P.N. Elrod, auteur de quelques ouvrages de la série Ravenloft, dont Strahd journal d’un vampire. Dans cette nouvelle série, il met en scène un reporter des années 30 devenu vampire. Le dit reporter va se retrouver embarqué, pour cette première aventure, dans un scénario très typé roman noir. Cependant, le style de l’auteur n’est pas des plus réussi (ou peut-être doit-on cela à la traduction), et l’ensemble contient de nombreuses longueurs, de gros problèmes de rythme et autres joyeusetés qui en rendent la lecture pour le moins ennuyeuse. La psychologie des personnages n’est pas des plus creusée, ceux-ci étant archétypiques à souhait.
Le mythe du vampire est ici repris de manière classique. Fleming est un vampire pur jus, qui ne peut se mouvoir que la nuit et a régulièrement besoin de sang. Le jour, il doit reposer dans la terre de ses ancêtres. Il possède également quelques pouvoirs, comme l’hypnose et la dématérialisation (il peut en effet se changer en brume à volonté). Pour se nourrir, il a recours aux abattoirs de la ville, s’abreuvant des animaux présents. Il n’est a priori vulnérable qu’aux pieux de bois et à la lumière du jour. Et pour parachever l’ensemble, il n’a pas de reflet dans les miroirs.
Au final, ce premier roman de la série des Dossier Vampires ne motive pas franchement à poursuivre la lecture de la série. Pas très intéressant, pas forcément bien écrit, il s’agit davantage de littérature de gare (dans le sens péjoratif du terme) qu’autre chose.